Par Octave KARMON
Après Tchamba, la ministre du Développement à la Base, de l’Artisanat de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Victoire TOMEGAH DOGBE et sa délégation se sont rendues à Sotouboua pour la prestation de serment des Volontaires d’engagement citoyen (VEC) de cette localité. Au total 148 VEC ont prêté serment pour développer la ville de Sotouboua et ses environs.
La ville de Sotouboua fait partie des six (6) nouvelles villes retenues pour la phase d’extension du programme de Volontariat d’engagement citoyen.
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Prenant la parole devant les volontaires, Mme Victoire TOMEGAH DOGBE les a félicité pour leur choix audacieux. Elle leur a donné d’utiles conseils et les a encouragé à valoriser leurs talents. A travers ses mots, la ministre a rassuré ces jeunes qui sont les pionniers de ce programme à Sotouboua et les a appelé au travail bien fait, afin d’inciter d’autres jeunes à leur emboîter le pas.
Main gauche sur le cœur et main droite levée vers le ciel, les volontaires ont juré d’accomplir leur mission avec “dévouement, humilité et professionnalisme”.
Après ce serment, on pouvait lire sur le visage des nouveaux volontaires le sourire et la joie de servir leur communauté. Ce sentiment de joie, les volontaires l’ont manifesté à travers des chants et des danses durant la cérémonie.
Ces volontaires seront formés sur le développement personnel et la culture financière. Pendant quatre (4) mois, ils effectueront des activités avec une valeur ajoutée. Ils aideront à la construction des infrastructures scolaires, sanitaires… Ils sensibiliseront et participeront au développement socio-économiques de leurs communautés.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir