Avoir le sentiment d’avoir réussi leur vie est la préoccupation de beaucoup de jeunes même si, pour y arriver plusieurs obstacles sont à traverser. Bassirou, mécanicien de profession décide de changer sa situation, en s’enrôlant au programme VEC. Aujourd’hui, il est installé et exerce son métier, à l’issue de son engagement volontaire.
Issu d’une modeste famille polygame, Bassirou a perdu très tôt son père. Fils ainé de cette famille, il devait alors remplacer valablement ce dernier et aider sa maman à prendre en charge ses jeunes frères et sœurs. Ceci l’amène directement a abandonné les classes. Après plusieurs années passées dans les activités champêtres et de maraîchères, Bassirou décide de redéfinir sa vie afin de mieux se réaliser. Il apprend la mécanique alors qu’il avait déjà 28 ans.
« Nul n’est maître de sa vie. Quand ton heure sonne pour briller et qu’une occasion se présente, il faut sans hésiter, saisir l’opportunité pour prouver à ceux qui comptent sur toi de garder espoir », raconte Bassirou. Déterminé, Bassirou a bravé vents et marrées et obtient son certificat de fin d’apprentissage (CFA) en mécanique en 2019.
Une fois l’apprentissage fini, il s’est consacré aux activités champêtres et maraichères pour s’acheter quelques matériels pour son atelier. Il exerça le métier ainsi dès que l’occasion se présente. Au fil du temps, il s’est fait une clientèle.
En 2020, le programme VEC a permis à Bassirou, de donner un nouveau sens à sa vie. Mobilisé comme volontaire d’engagement citoyen, il a fait preuve de rigueur et de sagesse en économisant ses épargnes pour l’achat du reste de son matériel.
Patron d’atelier de mécanique et d’une mini boutique de vente de pièces détachées de première urgence, ce père de famille ne regrette pas sa décision « si j’avais voulu m’attarder sur ce que disait mes proches, je serai toujours celui que j’étais. Même pour être VEC les gens m’ont critiqué mais aujourd’hui c’est grâce à cela je suis Bassirou, le docteur des engins à deux roues ».