À un niveau de leur parcours scolaire, chaque élève a un rêve. Mawussé n’était pas du reste. Déjà au collège, elle rêvait de devenir une infirmière mais n’aura jamais la chance de vivre ce rêve d’enfance à cause du destin. Devenue aujourd’hui patronne d’un atelier grâce à la mission du volontariat d’engagement citoyen, elle nous raconte son histoire.
Orpheline de mère au collège, Mawussé a abandonné les études en classe de 3ème faute de moyens financiers. Quelques temps passés à la maison, elle est partie vivre chez une de ses sœurs couturières à Lomé. Cette dernière lui offra l’opportunité de bien réfléchir à son projet de vie.
Voyant sa sœur à l’œuvre tout le temps avec ses apprenties, Mawussé commence à s’intéresser au métier de couture. C’est ainsi qu’après réflexion, elle se décide à apprendre ce métier. 3 ans plus tard en 2015, elle s’est présentée à l’examen et a obtenu son diplôme de Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA).
Mariée, elle a quitté sa sœur pour regagner son foyer conjugal dans le quartier Adidogomé à Lomé. Pour ne pas rester les bras croisés à la maison, vu qu’elle n’a pas encore ouvert son atelier, elle allait de temps à temps chez les patronnes pour les aider. C’est ainsi qu’elle entend parler du VEC un jour chez l’une d’entre elles. Elle décide alors de s’engager et de participer au développement de sa communauté.
Vouloir c’est pouvoir
Très déterminée pour la mission, Mawussé ne s’est pas découragée quand son mari l’en a dissuadée. Au contraire elle est arrivée à le convaincre en lui expliquant le bien-fondé de l’engagement citoyen. Ce dernier l’a comprise et l’a laissée mener sa mission.
Mawussé au cours de la mission a épargné ses allocations pour une bonne cause : ouvrir son atelier de couture. Avec ses allocations, elle a bénéficié du Kit d’installation offert par l’ANADEB aux artisans VEC en fin de mission à Lomé. C’est avec ce Kit et le reste de son allocation qu’elle a ouvert son atelier depuis 3 ans à Kpalimé, sa nouvelle résidence due à l’affectation de son mari qui est un enseignant.
Volontaire d’engagement citoyen de la phase II, Mawussé très épanouie affirme : ‘’C’est une joie, une fierté pour moi d’avoir aussi mon atelier. C’est un défi que j’ai relevé. Mon mari ne cesse d’admirer ma détermination et mon abnégation. Que ce soit en famille ou dans mon foyer, cette réussite m’a honorée. Je la dois à l’ANVT.’’
Pour le mari, Mawussé est une femme exemplaire. C’est grâce à elle , qu’il a compris l’objectif du programme VEC.