Volontaire d’Engagement Citoyen (VEC) de la 6ème phase, Délali mène sa mission dans la commune de Kloto 3 à Kuma Konda, une localité située à 12 km de la ville de Kpalimé. Avec ses collègues VEC, elle mène des activités à forte valeur ajoutée dans sa communauté. Très ambitieuse, elle s’est démarquée grâce à son activité génératrice de revenu qu’elle a demarrée dans la commune. Où a-t-elle bien trouvé le financement?
Issue d’une famille modeste, Délali a abandonné ses études en classe de 4ème à cause de certaines irrégularités avec ses enseignants. Très sage, elle a décidé de se faire former dans une école de formation professionnelle. Après 3ans d’apprentissage d’une formation en mécanique auto, elle a obtenu son diplôme de fin de formation à l’école Atelier Bon Conseil Nouveau (ABCN) de Kpalimé. Avec ce diplôme, elle a gagné un contrat de travail avec YAMEN, une société de construction de route à Kpalimé en 2018. Malheureusement pour elle, une grossesse non désirée est venue mettre à terme son contrat, et c’est le début d’une vie précaire.
Oser pour réussir
Délali et ses enfants étaient à la charge de ses parents après la perte de son contrat. Fautes de moyens financiers, elle n’exerçait aucune activité génératrice de revenu. Ainsi dès qu’elle a été informée sur les avantages et les opportunités qu’offre la mission VEC, elle a donc saisi l’opportunité pour mettre sa main à la pâte pour le développement de sa communauté. Avec l’accompagnement et les différentes formations reçus au cours de la mission, elle s’est lancée dans la vente de la nourriture (salade, riz, brochettes) pendant les week-ends et pendant quelques soirées dans le village, grâce à ses allocations de mission et au prêt qu’elle s’est octroyée auprès de son GEC.
Très émue par sa situation actuelle, elle témoigne: ‘’je parie que Dieu m’a accordé une nouvelle chance à travers le projet VEC. Avec mon AGR, j’arrive à subvenir aux besoins de ma famille. Je ne suis plus à la charge de mes parents.’’
Âgée de 33 ans, Délali a un rêve qui lui tient à cœur: ouvrir un garage automobile (mécanique auto). De ce fait, elle a commencé à épargner petit à petit sur son compte d’épargne ouvert par l’ANVT pour pouvoir rassembler le capital qu’il faut.
Halifa MOUHAMADA