Déjà à 6h00 du matin, Kokou met au propre son lieu de vente et installe ses marchandises. Debout à côté de celles-ci, le bol de maïs à la main, il sert son client qui a traversé bon nombre de boutiques avant d’arriver chez lui. Ce n’est pas de la magie noire ! Loin s’en faut ! C’est l’accueil ! Il l’a appris grâce aux formations reçues lors de sa mission. Son chiffre d’affaire est le fruit de son engagement au Volontariat d’Engagement Citoyen.
Les coups de la vie
Ancien agent de sécurité d’une société de la place, Kokou gagnait bien sa vie. Marié et père de 3 enfants, une vie épanouie s’offrait à lui et à sa famille. Tout allait bien jusqu’au jour où il perd son travail. C’est le début du cauchemar. Etant le chef de famille, il lui faut à tout prix chercher une source de revenu pour subvenir au besoin de sa famille. De gauche à droite, il a tapé les portes des structures en vain. Fatigué d’écrire ‘’j’ai l’honneur’’, il commence à faire le ‘’Z’’ (conduire le taxi moto). Mais malheureusement, il ne trouve pas toujours gain de cause. Un jour, assis dehors devant son portail, les mains sur les mentons, en train de réfléchir, il entend parler du programme VEC, et décide d’y participer.
Devenir entrepreneur grâce au VEC
Kokou avant de rentrer dans le VEC avait déjà un projet en tête. Pendant sa mission, il a épargné ses allocations de mission. Une fois la mission finie, avec ses allocations épargnées, il s’est acheté du réfrigérateur et a fait un hangar pour exposer les marchandises d’alimentation générale. Il a joint à son alimentation générale, les céréales et le charbon de bois. Son lieu de vente se trouve à quelques mètres de la route nationale Lomé-Kpalimé dans le quartier Kpéta non loin de l’hôtel 30 Août de la ville de Kpalimé. Très dynamique et souriant, il sait séduire sa clientèle. Aussi a- t-il mis en œuvre l’élevage des poules locales pour maximiser davantage son revenu.
Etant un entrepreneur, Kokou marque son entourage par l’une de ses activités : la vente des jus locaux (jus de bissap, citron, ananas etc.). Bien qu’il soit un homme, cela ne l’empêche pas de faire lui-même les jus et les mettre en bouteille. Chaque jour il fait de bonne recette. Très content de son entreprise, il s’extase : ‘’La mission VEC m’a sauvé de mon désarroi. Grâce à ce programme j’ai mis en place mon propre entreprise et je ne regrette pas trop d’avoir perdu mon travail. Aujourd’hui j’ai une tranquillité d’esprit puisque voir ma famille souriante et gaie fait de moi l’homme le plus heureux.’’
Kokou est aidé dans ses activités par sa femme. Cette dernière a été un bon soutient moral pour lui. Elle a su jouer le rôle du psychologue lors de la crise économique de son mari. Ne dit –on pas que derrière un grand homme se trouve une grande femme ?
Kokou par sa situation actuelle a compris le sens de la mission de VEC.