Juste en face du service de la LONATO à Kpalimé dans le quartier d’Atakpamé kondzi, se trouve l’atelier de soudure de Noukoalé. L’équipe de reportage l’a trouvé ce matin en train de meuler un portail. Très concentré sur son travail, il n’a pas vite remarqué leur présence. Est-ce un apprenti ou un patron d’un atelier ?
Propriétaire d’un atelier de soudure à l’arc, Noukoalé a pu créer son atelier grâce à son engagement dans le volontariat d’engagement citoyen. Faisant partie des bénéficiaires des kits d’ANADEB, il a épargné ses allocations de mission pour les recevoir. Ceci lui a permis de s’installer pour son propre compte. ‘’ je remercie vivement les initiateurs du projet VEC qui ont pensé à nous les jeunes déscolarisés. Avec ce projet, nous avons retrouvé l’espoir. Nous pouvons dire à haute voix que c’est encore possible pour nous de nous tailler une place dans la société’’ déclare-t-il.
Réussir, c’est penser positive
Très optimiste, Noukoalé n’est pas du genre à écouter des ragots. Il a une confiance en soi inébranlable. Il sait ce qu’il veut. Pour lui, écouter des ragots c’est perdre des opportunités. “À chacun de vivre son expérience“, dit-on !’’Quand j’ai commencé le volontariat, bon nombre m’ont dissuadé. Ils m’ont demandé d’abandonner. Pour eux faire la mission de VEC, c’est salir sa réputation dans la mesure où vous curez des caniveaux et dégagez des dépotoirs. Je ne les ai pas écoutés car profanes qu’ils sont, ils n’ont pas compris la mission du VEC. Imaginez aujourd’hui si je les avais écoutés. je serais en train d’errer dans la nature. Et pire ce sont eux-mêmes qui allaient encore se moquer de moi’’ affirme-t-il.
Il continue en disant : ‘’je profite de cette occasion pour encourager mes jeunes frères et sœurs déscolarisés à vivre l’expérience du volontariat. Ils trouveront gain de cause. Qu’ils aient appris un métier ou pas, une fois dans le volontariat, ils seront accompagnés jusqu’à leur insertion professionnelle.’’
Agé de 30 ans, Noukoalé est issu d’une famille nombreuse. Contrairement à d’autres élèves qui abandonnent les classes à cause de moyens financiers, lui, il a quitté les bancs en classe de 5e. Et pour cause, il pense qu’il n’évoluait pas dans les études. Aujourd’hui, il fait la fierté de son père.