À Atchavé, une localité située à 10 km de la ville de Kpalimé, se trouve un bâtiment au milieu des tecks. Il s’agit de l’Unité de Soins Périphériques (USP) du milieu où Kodzo mène sa mission de volontariat. Etant le seul infirmier de cet USP, c’est avec un grand plaisir qu’il nous raconte sa mission.
Titulaire d’une licence professionnelle en soins infirmiers et obstétricaux, Kodzo est un infirmier diplômé d’état. Après son stage de perfectionnement de 6 mois au CHU Campus à Lomé, il a été enrôlé en 2020 et fait partie des Volontaires Nationaux de Compétences (VNC) de la vague 16. Dans sa mission, il se rend toujours disponible et incontournable. Grâce à lui, le taux de fréquentation de l’USP a augmenté.
Kodzo fait la fierté de sa communauté
Kodzo, à son arrivée, a remarqué que les malades ne fréquentaient pas l’USP. Très rapidement, il a effectué une petite enquête pour pouvoir connaitre la cause et remédier la situation. Cette enquête lui a révélé que les malades trouvaient l’ordonnance prescrite très chère en fonction de leur pouvoir d’achat ; donc préféraient se soigner à la maison.
Aussi, déploraient les malades l’indisponibilité des agents de santé quand ils venaient en consultation. Ils parcouraient des kilomètres pour au final ne trouver personne à l’USP, pour les soigner. Obligés d’aller à Kpalimé, ils utilisaient l’argent qu’ils tenaient pour les soins, pour faire le déplacement. Cela devenait pour eux une double dépense. Découragés par la situation, ils ont opté de ne plus venir.
Kodzo ayant compris la situation a cherché des solutions pour pallier aux problèmes. Pour démontrer à la communauté qu’il a pris bonne note de ses plaintes, il a loué dans le village juste à côté de l’USP afin d’être disponible pour les malades à tout moment. Il organise également de temps en temps des séances de sensibilisation en collaboration avec des Agents de Santé Communautaire (ASC) du milieu à l’endroit de cette communauté pour lui expliquer l’importance des soins infirmiers et les conséquences de l’automédication sans oublier de lui rappeler les mesures barrières contre la Covid-19.
‘’ Je suis très satisfaite du travail de notre infirmier. Il accueille très bien et est à tout moment disponible pour nous. À n’importe quel moment tu viens, il est toujours là pour te satisfaire contrairement à son prédécesseur. Notre souhait est qu’on le garde pour toujours chez nous. Si non si on l’affecte, nous allons encore déserter le lieu,’’ nous témoigne avec sourire TCHEKPELE Adjo l’une des patientes de l’USP.
Le volontariat, une bonne chose
Kodzo admet que le volontariat est une bonne chose. ‘’Le volontariat m’a permis d’améliorer ma performance, de participer à des réunions administratives, d’apprendre beaucoup de choses à travers d’autres activités menées en dehors de mon cahier de charge. En plus de cela, vu que je suis le seul infirmier de l’USP, j’ai acquis le sens de responsabilité. Cela est un atout pour moi,’’ s’extasie -t-il.