Dans la commune de Tchaoudjo 3, plus précisément au marché d’Alehéridè, le périple du jour nous conduit à la rencontre de Fridaos, la revendeuse des chaussures. Ancienne volontaire de la phase 8 de l’engagement citoyen, elle a renforcé son autonomie financière grâce aux compétences acquises lors de sa mission et aux divers accompagnements reçus.
Depuis longtemps, Fridaos a voulu voler de ses propres ailes. Très curieuse, elle a fait une aventure au Nigéria où elle a travaillé comme domestique pendant 3 ans mais rien de concret. De son retour au pays, pour pouvoir subvenir à ses besoins, elle a entamé la vente des chaussures à petit coup. Ayant appris l’existence du programme VEC, elle s’est engagée en 2023 pour contribuer au développement de sa communauté.
De son enrôlement jusqu’à la fin de la mission, Fridaos a fait preuve de rigueur et de détermination. Elle s’est servie de ses allocations de fin de mission pour consolider son commerce de chaussures. Celle qui a commencé au départ avec quelques paires de chaussures, dispose d’un grand étalage bien équipé aujourd’hui.
Avec les différentes formations reçues au cours de la mission surtout sur les techniques de vente, elle arrive à jouer sur les qualités d’une bonne entrepreneure. Elle parvient à convaincre les clients à acheter ses produits et cela a eu un impact positif sur ses recettes. Aujourd’hui, elle a fait un renom dans ce marché. « Fridaos c’est vraiment une femme que j’apprécie. Son insertion socio-économique a été un modèle pour les autres jeunes dans le milieu. Elle a suivi à la lettre mes conseils. Aujourd’hui, elle est devenue une femme financièrement autonome » , a témoigné sa chargée de suivi PITO Badagnaki.
Fridaos mesure aujourd’hui l’amélioration spontanée intervenue dans sa vie grâce à son engagement volontaire. « Grâce au volontariat d’engagement citoyen, aujourd’hui j’ai consolidé mon activité. Cette mission de volontariat m’a permis de comprendre qu’il ne faut jamais se désespérer dans la vie. Seul le courage et la détermination sont les clés de la réussite. Les différentes formations reçues au cours de la mission et surtout l’accompagnement de ma chargée de suivi ont énormément contribué à ma réussite aujourd’hui », a-t-elle déclaré pour terminer ses propos.
GNAMDJA K. Espoir
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir