Sous nos cieux, à des exceptions près, des secteurs d’activités ou domaines de connaissance notamment scientifiques semblent être la chasse gardée des hommes. Une femme qui arrive à faire carrière dans ces domaines tend à devenir l’exception qui confirme la règle. C’est dans le cercle restreint des femmes gestionnaires comptables que figure Zoureya. Actuellement volontaire nationale de la vague 16, elle apporte son appui et son savoir-faire au service du centre nationale d’appareillage Orthopédique (CNAO) depuis novembre 2020.
Zoureya semble emboiter les pas de sa grande sœur qui a embrassé le métier de comptable. Un rêve d’enfance devenu réalité. «À chaque fois que je côtoyais ma grande sœur au retour de son boulot, le métier me fascinait davantage. Je disais que j’allais devenir comptable et la suite de mes études a été faite dans ce cadre. J’ai également eu la chance de faire plusieurs stages après mon BTS dans le domaine, ce qui m’a encouragée», reconnaît-elle.
Détentrice d’un diplôme de technicienne supérieur en comptabilité et gestion des entreprises, Zoureya était dans une ONG avant son affectation. Affectée au Centre Nationale d’Appareillage Orthopédique (CNAO), elle appui le service de la comptabilité à travers la facturation des prises en charge des patients déclaré par différentes assurances, prépare les bons de commandes pour les achats de matériels et appareils pour différents services de la structure, s’occupe du mandatement après le visa des bons, etc.
L’important pour elle est de rendre service à ses collègues et de bien faire le travail qui lui incombe. Pour des dossiers urgents, elle s’oblige à venir au boulot même les weekends et est prête à sacrifier ses congés afin d’être dans le délai. Elle estime que la mission du volontariat a été un plus pour apprendre de nouvelle chose. Grâce à son dynamisme, elle a contribué à l’atteinte des objectifs de sa structure, à la promptitude dans la gestion des dossiers et les facturations. « La mission de volontariat a été pour moi l’occasion de toucher du doigt la réalité du monde professionnel, de cerner les contours de la comptabilité publique qui diffère de la comptabilité privée dans laquelle, je me suis formée. J’exhorte les jeunes togolais à faire le volontariat, en mettant au service de notre pays leurs compétences pour ainsi participer au développement», a t-elle déclaré .
Appréciée par tous ses collaborateurs, ils ne tarissent point d’éloges à son égard «J’ai toujours eu de très bonnes relations professionnelles avec Mme Zoureya. Elle est d’une importante contribution dans l’atteinte de nos objectifs. C’est une femme exceptionnelle, ponctuelle, qui incarne l’amour du travail», a témoigné monsieur KOULEALODJI Koffi Sépénou, son chef hiérarchique.
Selon Zoureya, pour être femme comptable, il faut s’armer de courage. «La comptabilité est un métier très prenant, exigeant, de haute qualité et qui demande beaucoup de compétences. Il faut donc une bonne organisation pour pouvoir s’en sortir», conseille-t-elle. Elle reconnaît que le développement technologique a allégé l’exercice de la profession comparé à l’époque de leurs ainés. “Des applications ont été développées pour nous faciliter la tâche“, se réjouit-elle.
Son autre rêve ou challenge est de servir de modèle pour la génération, notamment féminine. Elle souhaite poursuivre ses études, partager son expérience en conseillant, voire inciter les filles à faire de longues études et se mettre en tête, dès le bas âge, qu’il existe une autre voie beaucoup plus sûre que le salariat. Pour ce faire, elle commercialise les articles de femmes.