À Kpalimé, dans le quartier Nyivémé non loin du centre d’Aklala Batik, se trouve un atelier de soudure à l’arc appelé ‘’Atelier la Grace Divine.’’ Cet atelier ouvert par Jacques, est le fruit de son engagement dans le volontariat. Très habile et compétent, accompagné de son apprenti, il offre toujours à ses clients des prestations satisfaisantes.
Jacques était un élève très brillant à l’école. Depuis qu’il fréquentait, il n’a jamais repris une classe. En classe de 4ème en 2009, sans comprendre ce qui s’est passé, il a été surpris d’avoir une moyenne générale qui ne lui a pas permis de passer en classe supérieure. Découragé, il a décidé d’abandonner les classes malgré le mécontentement de ses parents. Ses derniers lui ont exigé de faire une formation de 2 ans et demi en informatique. En 2013, à la fin de cette formation modulaire imposée par ses parents, il est rentré en apprentissage pour apprendre son métier de rêve qui est la soudure. 3 ans plus tard en 2016, il a appris la soudure à l’arc et s’en est sorti nanti du Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA).
Le volontariat, un canal d’insertion des jeunes
Jacques après son obtention du CFA a appris l’existence du volontariat d’engagement citoyen auprès du CDQ du quartier. Ce dernier lui a expliqué les grands objectifs de la mission de VEC qui sont : la promotion de l’engagement citoyen et de la valeur civique auprès des jeunes mobilisés, l’amélioration du cadre vie de la communauté et l’insertion socio- professionnelle des jeunes. Très émerveillé par ces 3 objectifs, il a décidé de jouer sa partition dans le développement de sa communauté. C’est ainsi qu’en 2017, il se fait enrôler pour la phase II de la mission des VEC.
Une fois dans le volontariat, il a découvert de meilleures choses. Les formations sur les compétences de vie et sur l’entrepreneuriat lui ont permis de concevoir son projet et de planifier les démarches à suivre pour le réaliser.
Jacques, après sa mission de volontariat, a gagné plusieurs chantiers grâce à ses compétences. “Jacques est un patron très expérimenté. Il fait du bon travail et ne ment pas sur les dévis. C’est un patron digne de confiance,” nous raconte Mawuli Bene, un de ses clients.
Avec ses allocations de mission plus ce qu’il a eu à gagner de ses chantiers, il s’est acheté des outils de travail nécessaires (un poste à souder, les meules, les vases et le marteaux) pour ouvrir son atelier. ‘’ La mission de volontariat m’a offert beaucoup de choses. Non seulement elle m’a permis de réaliser mon rêve mais aussi à travers elle, j’ai bénéficié d’un compte d’épargne qui me permet d’épargner de l’argent en toute quiétude. Je profite de cette occasion pour remercier les initiateurs de ce projet. Je les exhorte à continuer dans le but d’offrir un lendemain meilleur aux jeunes déscolarisés qui ont perdu d’espoir, ’” nous affirme -t-il.
Il continue en avouant que grâce à l’accompagnement reçu au cours de la mission, il a pu facilement adhérer aux chambres de métier. Ce qui lui permet de gagner facilement les avantages que bénéficient les artisans.
Marié et père de famille, il mène une vie épanouie.
Halifatou MOUHAMADA