À Kati, une localité située à 15 km de la ville d’Agou Gadzépé, réside Agath, une volontaire nationale sage-femme qui joue sa partition dans le développement de son pays. Pour cette journée de mercredi qui est un jour de vaccination, elle n’a même pas une minute de pause. Entourée des mamans qui attendent impatiemment leur tour pour faire vacciner leurs enfants, son seul souhait est de pouvoir toutes les satisfaire.
Sa mission
Affectée à l’unité de soins périphérique (USP) de Kati en mai 2020, Agath a comme intitulé de mission: appui en soins infirmiers et obstétriques. Nommée responsable du service de maternité avec un cahier de charges très lourd, elle s’occupe de la consultation prénatale et post natale, de l’accouchement, du planning familial, de la vaccination des enfants, etc.
Très active, Agath est très appréciée dans sa localité. C’est une jeune femme très dévouée à sa mission. Consciente de l’émotion et de l’état des femmes enceintes en travail, elle les accueille très bien, leur réconforte afin de pouvoir établir un climat de confiance entre ses dernières et elle. Ces femmes en travail, une fois qu’elles se sentent soutenues suivent ses consignes et accouchent sans complication.
Avant l’arrivée d’Agath, l’USP connaissait un faible taux de fréquentation des femmes enceintes. Mais aujourd’hui avec son expertise et ses qualités, elle a fait monter le taux de fréquentation des femmes enceintes et le taux d’accouchement au sein de l’USP. ‘’Cela fait quelques mois que j’ai connu Agath mais j’ai remarqué qu’elle est une femme humble. Par rapport à l’accueil et à la prise en charge des femmes en travail, elle fait mieux contrairement à certaines sages-femmes que j’ai connues. J’ai souvent entendu parler que les sages-femmes sont des raseuses. Bien qu’elles soient aussi des femmes, elles ne compatissent pas aux émotions des femmes en travail. Franchement je n’ai pas vu cela en elle,’’ nous témoigne son collègue Monsieur Robert ADZANOU, infirmier diplômé d’état.
Etre volontaire c’est savoir s’adapter à des situations
Les débuts de mission n’ont pas été faciles pour Agath. Elle était confrontée à des difficultés concernant le cadre de travail. Loin d’être découragée, elle a pris ses difficultés comme un défi à relever. ‘’Quand je suis arrivée à l’USP, il n’y’avait pas d’électricité. En plus le bâtiment de maternité était délabré. En pleine prestation de service, s’il pleut l’eau tombe sur nous. C’est avec peine j’arrivais à travailler. Les nuits, c’est la torche de mon téléphone portable qui me servait de l’électricité,’’ nous confie Agath.
Face à ces difficultés, Agath n’a pas croisée les bras pour s’apitoyer sur son sort. Elle est allée soumettre ses doléances à ses supérieurs qui ont pris des mesures pour pallier la situation. Aujourd’hui, elle se retrouve dans un nouveau bâtiment équipé et électrifié où elle mène sa mission avec quiétude.
Halifatou MOUHAMADA