C’est près de son étalage qu’on retrouve Akoua très tôt, ce mercredi matin, jour du marché du canton de Ton entrain de disposer toutes catégories de chaussures et ceci, avant l’arrivée des clients et même des autres concurrentes.
Titulaire d’un CFA en coiffure depuis 2003, un diplôme qu’elle a obtenu grâce l’appui de son père, Akoua fini par s’installer 10 ans après avec 2 apprentis à sa charge. À la suite d’un malentendu entre son mari et le petit ami d’une de ses apprentis, elle perd son fils. Affectée par le décès d’un de ses fils, Akoua décide de fermer son atelier pour embrasser les travaux champêtres afin de subvenir aux besoins de sa famille et jouir pleinement de son rôle d’épouse, une fois de retour dans la commune de Blitta 3.
Le VEC améliore les conditions de vie des populations
«Au cours des 7 dernières années, la vie n’était pas du tout rose pour moi. J’avais du mal à répondre aux sollicitations de mon mari et combler les petites attentes de mes enfants. Lorsque j’eus connaissance du VEC en 2020, je n’ai pas hésité à soumettre ma candidature. J’ai compris qu’il ne s’agit pas de s’apitoyer sur son sort sans rien faire, mais l’idéal est d’avoir une vision et de croire que le meilleur reste à venir en dépit de tout. À travers les renforcements de capacités sur les compétences de vie, l’auto emploi, l’entreprenariat ; je me suis forgée», raconte-t-elle avec sourire.
On classe Akoua au rang des commerçantes de chaussures du milieu, ce qui n’était pas le cas les années antérieures. Ceci a été possible grâce à son allocation de mission.
Récemment, Akoua a bénéficié d’un prêt de 35 000 F dans son GEC ADE-FON afin d’agrandir son étalage. Epouse et mère de 4 enfants dont elle a la charge, elle rêve d’un avenir meilleur pour ses enfants et est prête à payer le prix.
Ce projet de volontariat d’engagement citoyen, qui mobilise les jeunes togolais de 18 à 35 ans sans qualification professionnelle et libre de tout engagement, ambitionne de combler le déficit de prise en compte de cette frange de la jeunesse en les mobilisant sur une période de 6 mois, sur des travaux d’intérêts communautaires pour un développement durable et inclusif du pays.