Au complexe scolaire le “succès” d’Adjengré, il est 9 h 45 min, l’heure de la récréation. À peine la cloche retentit, les premiers élèves se dirigent vers le stand de Solabèlè pour savourer ses délicieuses boules d’Akassa accompagnées de sauce d’arachide et de fromage de soja. Notre interlocutrice ne cesse de louer le programme du volontariat d’engagement citoyen qui lui a permis de se lancer dans ce commerce. Aujourd’hui, elle est fière d’avoir une source de revenu stable grâce à son engagement au service de sa communauté.
Initialement ménagère, Solabèlè ressentait le besoin constant de générer ses propres revenus pour garantir son autonomie. Le Volontariat d’Engagement Citoyen lui a offert l’opportunité de réaliser ce rêve. Elle a contribué au bien-être de sa communauté qui a facilité son insertion socio-économique.
Solabèlè a été enthousiasmée par son intégration dans le programme VEC. Elle a participé activement à des formations sur l’entreprenariat, la création et la gestion d’activités génératrices de revenus, ainsi que sur le développement personnel. « Après des années à la maison, j’ai décidé qu’il était temps de me lancer dans une activité génératrice de revenus. J’ai choisi de vendre des boules d’Akassa, mais j’avais besoin d’un petit financement pour relever ce défi », confie-t-elle. Grâce aux allocations de fin de mission, elle a pu acheter un sac de maïs, du soja et les ustensiles nécessaires pour démarrer son commerce.
Le commerce de bouche est devenu une véritable passion pour Solabèlè. Reconnue dans son quartier et au-delà pour la qualité de ses produits, ses boules d’Akassa peuvent se conserver plus d’une semaine sans se décomposer. Lors des événements festifs, elle reçoit de nombreuses commandes et ses clients apprécient la qualité de son service. Solabèlè est fière d’avoir établi une activité stable qui lui permet aujourd’hui de subvenir à ses besoins. Ceci grâce à son engagement volontaire et à l’accompagnement précieux de son chargé de suivi, DJATO Essossinam. « Solabèlè a été une VEC remarquable tout au long de sa mission. Assidue et dévouée, elle n’a manqué aucune formation. Elle a mis en pratique tout ce qu’elle a appris, et aujourd’hui, elle récolte les fruits de son travail. Ceci a considérablement amélioré sa condition de vie démontrant ainsi les bienfaits concrets du volontariat d’engagement citoyen », témoigne t-il.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir