Anika Dziedzom fait partie des 5 lauréats du concours meilleurs volontaires de l’année 2018. Son engagement et sa disponibilité ont fait de lui la meilleure ressource sur laquelle a compté l’association Adefim, une institution basée dans le développement intellectuel de la femme malienne.
Volontaire national de la 9ème vague, assistant en suivi-accompagnement de volontaires à la direction générale de l’ANVT au Togo, ANIKA Dziedzom fait partie des premiers volontaires internationaux que l’ANVT a déployé au Mali dans le cadre de la phase pilote du programme de volontariat international de réciprocité pour le compte des pays de la CEDEAO.
Un engagement à l’épreuve des réalités internationales
À peine arrivé à Bamako en octobre 2017, au siège de l’association, Dziedzom a fait un premier diagnostic des difficultés du terrain qu’il a savamment transformé en opportunités. Pour mettre en place une base de données des partenaires et bénéficiaires des projets pilotés par l’association, Dziedzom a d’abord procédé à la formation du personnel chargé de l’accompagner dans sa mission.
Mais la découverte de Bamako n’a pas été parfaite comme l’avait imaginé le volontaire. Il fallait s’adapter au climat du mali, un climat assez chaud pour la plupart de l’année avec un degré très élevé de chaleur entre mars et juin. Mais la plus grande découverte du volontaire a été la richesse culturelle du pays et la propension de la population cible à privilégier les dialectes du terroir que la langue officielle qu’est le français.
Mais souvent aidé d’un jeune interprète, Dziedzom a effectué des campagnes de sensibilisations dans 35 communes au Mali. Ainsi, plus de 5 00 000 femmes ont été sensibilisées à leurs droits et devoirs en tant que citoyennes faces aux activités communautaires. Dans le processus de l’organisation des élections présidentielles du 29 juillet 2018 au mali, les actions du jeune volontaire ont été d’un atout considérable. En effet, pour le compte du « projet d’appui aux cycles électoraux », Dziedzom a participé à la sensibilisation et à la mobilisation des populations pour le retrait de leur carte d’électeur avant le vote.
Que se soient dans les places publiques, dans les marchés ou dans les lieux où se regroupent des foules de femmes et de jeunes maliens, Dziedzom est allé à la rencontre des populations des régions de Kayes-Mali, Kita pour faire passer son message devant l’adversité culturelle et linguistique qui semblaient l’éloigner du contact des populations.
Volontaire projeté désormais vers l’avenir
Pour le volontaire, l’engagement à l’international était une sorte de défi à relever pour tout jeune en quête de découverte. C’est la raison pour laquelle il n’a pas hésité à porter sa candidature pour la phase pilote de l’échange de volontaires ente institutions de volontariat de l’espace CEDEAO.
Il témoigne « j’avais l’opportunité de découvrir une autre culture, un autre pays, une autre façon de penser et de travailler. S’engager dans un pays autre que le mien m’excitait vraiment. Ma curiosité a été satisfaite. Grâce à cette opportunité au Mali, je me suis découvert une passion pour l’entreprenariat agricole, un domaine qui crée de la richesse en Afrique… »
4ème lauréat au classement du concours meilleur volontaire de l’année, l’engagement de Dziedzom, a été payant. De retour au pays, il est recruté par l’Agence Nationale de la Protection civile, où il exerce de nos jours. Il envisage créer une ferme agropastorale et mettre sur pieds une association qui apportera un soutien aux orphelins du Togo. Grâce aux revenus de la ferme, le jeune volontaire compte permettre à l’association de disposer les ressources nécessaires pour assouvir ses ambitions sans attendre les dons et les financements des partenaires, des attentes souvent longues et complexes qui rendent inefficaces les initiatives en ce sens.