La plupart du temps, Nathalie accompagnait son mari lors des activités champêtres dans la commune de Gbadi N’Kougna (commune Wawa 2). N’ayant appris aucun métier, elle se demandait si un jour, elle aurait une activité avec ses propres ressources. Six mois après avoir choisi de s’engager dans une mission de Volontariat d’Engagement Citoyen, Nathalie est désormais à son compte. Pour elle, c’est un exploit qui a été rendu possible grâce au VEC.
Il sonne à peine sept heures à Gbadi N’kougna. Nathalie se presse pour terminer les derniers préparatifs afin de servir ses premiers clients. D’un côté, une grande marmite où mijote la pâte de maïs, de l’autre, un assortiment de sauces parmi lesquelles les clients pourront choisir entre la sauce sésame, arachide ou adémé, etc.
La décision de Nathalie de devenir restauratrice après sa mission est le fruit d’une idée ingénieuse qu’elle a su concrétiser grâce à des formations entrepreneuriales. Au fil de discussions avec sa chargée de suivi, Nathalie a su saisir une opportunité là où d’autres ne voyaient que des difficultés. « Elle est venue me voir avec l’idée de créer un petit restaurant près de la mairie. Ceci offrant ainsi à la population du centre-ville la possibilité de se restaurer à tout moment. J’ai tout de suite adhéré à cette idée car elle sera la première à instaurer une telle activité à proximité, en plein cœur de la ville », explique Dela TCHITCHE, sa chargée de suivi.
Au-delà des idées entrepreneuriales qu’elle a développées au cours de sa mission de volontariat, Nathalie a également acquis des compétences de vie essentielles, comme elle l’explique : « Aujourd’hui, je suis plus calme lorsqu‘on me fait des reproches. Le volontariat m’a appris à être patiente et à avoir l’écoute active». Cette nouvelle attitude, qu’observe Nathalie a entraîné des changements positifs, comme elle le témoigne : “Grâce à cette approche, j’ai pu éviter de nombreux problèmes auxquels je n’aurais pas su faire face auparavant“.
Nathalie pense toujours que le meilleur reste à venir. Avec les revenus de cette première activité, elle ne compte pas s’arrêter là. Elle a déjà fait un champ de café sur une superficie de demi-hectare et espère trouver assez de temps pour l’entretenir jusqu’à la récolte.