À quelques centaines de mètres derrière la station d’essence Total Agbonou, l’on peut lire sur une baraque : « Couture La Volonté de Dieu ». Cette manuscrite écrite avec de la craie est l’œuvre de Ema, une ancienne volontaire d’engagement citoyen de la phase 6 à Atakpamé. À travers ce reportage, elle nous explique comment elle a su mettre en place son atelier de couture après sa mission de volontariat.
Ema, couturière de formation, s’est engagée dans le programme de volontariat d’engagement citoyen d’avril à septembre 2021 dans le souci de contribuer au développement de sa commune. Dès le démarrage de la mission, le défi qu’elle s’est lancée est de s’installer à son propre compte en s’offrant une machine et un atelier à la fin de sa mission.
Pour relever ce défi, elle a pris l’initiative d’épargner ses allocations mensuelles à chaque fois qu’elle en avait la possibilité. Elle concrétise ainsi son rêve tant attendu depuis la fin de son apprentissage. Grâce à ses épargnes et aux allocations de fin de mission, elle a pu s’acheter une machine et a loué une baraque qui lui sert aujourd’hui d’atelier.
Installée avec une seule machine, Ema a initié également la vente des accessoires de couture et des pagnes pour pouvoir fidéliser ses clients. Avec elle, vous pouvez choisir le pagne de votre choix chez elle puis elle se charge de vous le coudre.
Dans l’avenir, Ema compte s’offrir d’autres machines pour former ses jeunes sœurs qui veulent apprendre son métier. Pour elle, « faire une mission de volontariat d’engagement citoyen n’est pas une peine perdue. Grâce à mon engagement, je suis devenue autonome et j’aide mon mari en contribuant aussi financièrement au bien être de la famille. Vous ne pouvez rien faire sans la volonté de votre créateur, le pourquoi je me suis permise de donner ce nom à mon atelier », a-t-elle affirmé.