Moustapha est un ancien volontaire de la cinquième vague dans la commune de Mango. Soudeur de formation, après l’obtention de son diplôme, la vie n’a pas été du tout rose pour le jeune artisan et pour cause, le manque de moyen surtout financier. Très désœuvré, le jeune artisan a presque perdu l’espoir de réussir sa vie. Son engagement dans le volontariat a changé la trajectoire de sa vie jusqu’à la concrétisation de son projet de vie.
Moustapha un jeune courageux
Moustapha, avait la bonne volonté d’évoluer dans les études mais par faute de soutien financier, il s’est plus tôt orienté vers l’apprentissage de la soudure ; un métier qu’il appréciait déjà. Après trois ans d’apprentissage, il a obtenu son certificat de fin d’apprentissage. Son premier objectif c’est d’ouvrir son atelier mais n’ayant pas les moyens, il ne laissait aucune occasion passée. Il a tenté par deux fois successives de se faire enrôlé dans le programme VEC mais n’a pas eu gain de cause. Le jeune se contentait des petits revenus qu’il gagnait en travaillant chez ses amis pour subvenir à ses besoins. Ayant toujours le courage de postuler et l’espoir d’être retenu, il a eu la chance de se faire compter parmi les VEC de la cinquième vague. Une occasion que le jeune Moustapha a tant espéré.
Comment le volontariat a changé la trajectoire de vie de Moustapha ?
Moustapha avait déjà son projet de vie clairement défini avant son entrée dans le volontariat. Du coup l’objectif qu’il s’est fixé est d’ouvrir son atelier à la fin de la mission. Ainsi, le jeune artisan a fait une planification rigoureuse dans la gestion de ses allocations. À la fin de chaque mois, une partie est consacrée à l’achat des accessoires du travail. Lentement et surement, il a pu réunir tous les matériels nécessaires pour son travail. Après six mois et deux mois de prorogation, les allocations de fin de mission et ses petites épargnes qu’il mettait de côté avant et pendant la mission, lui ont permis de s’acheter la machine à souder et faire les démarches pour avoir l’électricité afin de s’installer. Aujourd’hui, Moustapha, jeune dynamique et déterminé, a son atelier de soudure dans le quartier Fomboro à Mango. « Grâce au volontariat j’ai pu réaliser mon projet de vie. Chose que je n’avais pas imaginé. Maintenant je fais partie des patrons d’atelier de soudure et je ne dépends plus de personne » nous confie-t-il tout en souriant.
Pour le jeune artisan, il ne faut jamais désespérer car la vie nous réserve toujours des surprises tant que nous avons le courage et de l’espoir de réussir. Il a trouvé son bonheur dans le volontariat après plusieurs tentatives. Aujourd’hui, il ne regrette pas son choix qui lui a permis de travailler désormais à son propre compte et d’être financièrement automne.
GNAMDJA Kodjo