Au niveau de Yésuvito à Kpalimé, à quelques mètres de la nationale N° 5 ; se trouve l’atelier de couture de Rosaline. Cet atelier, fait à partir de claies et orné des catalogues est le fruit de son engagement dans le volontariat d’engagement Citoyen.
Très dynamique, Rosaline est une jeune femme qui a soif du développement de son milieu. Lorsqu’elle a appris l’existence de la mission de VEC auprès du CDQ de son quartier, elle n’a pas hésité à se faire enrôler pour servir sa communauté. Très engagée, elle n’a même pas cherché à savoir s’il y aura des allocations ou pas. Son seul objectif est d’apporter sa pierre dans l’amélioration de cadre de vie de sa communauté.
Une femme engagée
Très forte psychologiquement, Rosaline ne s’est faite pas berner par les mauvaises langues qui ont des préjugés sur la mission VEC. Elle a décidé de participer pour avoir ses propres opinions. Déjà au cours de la formation pré-déploiement qu’elle a suivie, elle s’est rendue compte qu’elle a fait un bon choix.
Aujourd’hui, Rosaline se réjouit de son engagement et de son abnégation, qui ont porté des fruits. Depuis 2011 qu’elle a fini son apprentissage, elle n’a pas eu les moyens pour ouvrir son atelier. Il lui a fallu entrer dans le VEC en 2018 pour pouvoir réaliser son rêve. ‘’Titulaire d’un CFA en couture, je n’avais pas de moyens pour ouvrir mon atelier. Ce sont mes allocations de mission, qui m’ont permis d’acheter des tôles, des claies, des planches et même payer la main d’œuvre pour créer mon atelier, ’’ nous confie –t-elle.
La mission du VEC, une nouvelle école
Comme la plupart des volontaires d’engagement citoyen, la mission de VEC a façonné Rosaline. Elle a appris beaucoup de choses à travers de diverses formations : l’entrepreneuriat, les compétences de vie, la préservation de l’environnement, etc.
Très honnête, Rosaline a un sang-froid remarquable. C’est ce qui a motivé son groupe d’épargne et de crédit (GEC) à la nommer la caissière de leur groupe. Avec humilité et dévouement, elle a tenu cette caisse jusqu’au terme du cycle (52 semaines).
Âgée de 35 ans, Rosaline n’a pas vite commencé les classes. Issue d’une famille nombreuse, son père n’a pas scolarisé les filles. Avec les revenus de ses travaux champêtres, elle s’est mise à l’école à l’âge de 13 ans. Vu son âge avancé, ses camarades de classes l’ont surnommée « CP1 maman ». Pourtant cela ne l’a pas découragée. Elle a fréquenté jusqu’à avoir son CEPD car son seul objectif était juste de savoir lire et écrire.