En jetant un simple coup d’œil à la tête de Rose, on comprend immédiatement pourquoi elle a choisi “la Beauté Africaine” comme nom pour son salon de coiffure. Sur sa propre tête, on peut observer l’une de nos coiffures ancestrales, une spécialité qu’elle a développée au fil du temps et qui lui a valu le surnom de « Beauté africaine » de la part de sa clientèle. Elle a ensuite traduit ce surnom en français pour le donner à son atelier qu’on retrouve dans la ville de Hihéatro. Aujourd’hui, nous rencontrons cette jeune femme aux mains fines et artistiques, qui nous raconte son parcours de vie et comment elle a découvert le programme de volontariat d’engagement citoyen qui allait devenir sa source de bonheur.
En 2017, Rose venait de finir son apprentissage mais pour faute de moyens financiers, elle n’a pas pu passer son certificat de fin d’apprentissage. C’était une déception pour elle car sur presque une douzaine d’apprenties, elle était la seule à ne pas passer cet examen. Mère de trois enfants, elle ne pouvait pas laisser son mari s’occuper seul des dépenses de la maison.
Elle décide alors de proposer des services de pédicures et manucures aux dames de la ville. Une activité qu’elle trouve non seulement moins rentable mais également très fatigante et épuisante. Lors d’une visite chez une cliente, elle a découvert le programme VEC et décide de tenter sa chance en 2021.
Mobilisée alors pour le compte de la sixième vague du programme de volontariat d’engagement citoyen dans la commune Amou 3, Rose s’est laissée séduite par les multiples opportunités qu’offre ce programme à l’endroit des jeunes. À la fin de sa mission, Rose s’est servie d’une partie de ses allocations pour passer son examen de certificat de fin d’apprentissage. Le reste de ses épargnes lui a permis d’ouvrir son atelier.
Selon Rose, c’est grâce au volontariat qu’aujourd’hui elle a plus de valeurs. « Au départ, j’ai cru que le monde était tombé sur moi et j’avais honte face à mes camarades. Le volontariat m’a appris à faire face à ces problèmes et à trouver des alternatives. En moins d’un an, j’ai passé mes examens et ouvert mon atelier, une chose que d’autres n’ont pas pu faire depuis 2017 que nous avons terminé l’apprentissage. Je dirai alors que le volontariat est un raccourci pour moi » a t-elle déclaré.