Ils sont nombreux ces jeunes qui apportent de la valeur ajoutée à leur vie, en refusant de tomber dans le piège de la facilité. C’est le cas de Florence, qui par son humilité a accepté servir sa communauté et a réussi à s’insérer après sa mission de volontariat.
Nantie d’un CFA coiffure, Florence s’est construite personnellement pour devenir aujourd’hui patronne de son salon de coiffure, « la beauté ». Bien qu’elle ait quitté sitôt les bancs, elle ne regrette pas du tout d’avoir choisi le métier de la coiffure surtout, qu’elle conçoit positivement l’artisanat comme un domaine porteur et rentable.
Pour Florence ‹‹ il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens ». Elle n’a pas manqué de saisir l’opportunité offerte par le volontariat d’engagement citoyen. « Sans la mission VEC, je serais encore en train d’errer. J’ai économisé une partie de mes allocations chaque mois et j’achète chaque semaine les parts dans mon GEC dans l’intention d’ouvrir mon atelier après la mission. J’ai également bénéficié d’un kit d’installation de l’ANADEB. Je ne saurai remercier l’ANVT et exhorter à pérenniser ce programme afin que tous les jeunes puissent en profiter », affirme-t-elle.
Volontaire d’engagement citoyen de la vague 5 dans la commune de Blitta 1, Florence fait de bonnes recettes et gagne bien sa vie grâce à son métier. Elle est devenue aujourd’hui une femme financièrement autonome et responsable.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir