Magnim, la trentaine est une ancienne volontaire d’engagement citoyen de la sixième phase dans la commune de Sotouboua 2 (Adjengré). Son engagement et sa détermination dans le programme VEC ont positivement changé la trajectoire de sa vie. Aujourd’hui, elle a ouvert son salon de coiffure grâce au volontariat.
Magnim aurait bien voulu évoluer dans les études et avoir des diplômes de l’enseignement supérieur mais la réalité de la vie a changé son destin. Elle s’est tournée vers l’apprentissage en 2008. Après l’obtention de son diplôme en 2012, par faute de moyens financiers pour s’installer, dans la naïveté, elle opte pour le mariage avec l’intention que son mari pourrait l’aider à ouvrir son atelier. Malheureusement pour elle ce dernier l’abandonne avec deux enfants à sa charge. Très désespérée, elle a décidé d’aller en aventure. Magnim était sur le point de départ quand elle a eu connaissance de l’existence du programme VEC qui accompagne les jeunes déscolarisés, lors d’une causerie. Très confuse, elle s’est renseignée auprès d’une ancienne VEC afin de s’assurer de la véracité de cette information. Convaincue, Magnim a laissé tomber son projet d’aventure pour se lancer dans le volontariat en 2021. C’est ainsi qu’elle se fait enrôler et participer aux actions de développement de sa commune.
Comment le volontariat a changé la vie de Magnim ?
Au début de la mission, Magnim pensait que c’était juste un gagne-pain pour s’occuper de ses petits besoins. Grâce à l’accompagnement courant mission de l’animateur de terrain, celle-ci a pu clairement définir son projet de vie. Chemin faisant, elle a pris conscience de la situation et a décidé d’ouvrir son atelier de coiffure. Pour y arriver à la concrétisation de son projet, elle a pris l’initiative d’épargner une partie de ses allocations.
Après les six mois de mission, avec ses allocations de fin de mission et son épargne, Magnim a acheté le matériel nécessaire de travail et ouvre un salon de coiffure dénommé « COIFFURE LA BEAUTE ». Celle qui avait perdu tout espoir, voit sa situation entrain de changer grâce au volontariat. « La mission de volontariat m’a vraiment aidé sur tous les plans, surtout financièrement. Aujourd’hui, j’ai mon atelier chose que j’ai tant rêvé. Présentement j’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants, c’est une grâce pour moi » affirme-t-elle toute confiante.
Les perspectives de Magnim
Magnim compte équiper son salon de coiffure avec d’autres produits cosmétiques comme les mèches, les tissages les pommades etc. Son ambition c’est d’être une coiffeuse de référence. Pour elle, son engagement a été la voie vers la réalisation de son projet de vie. Son salon de coiffure est le fruit de l’accompagnement de son animateur de terrain et des conseils du secrétaire général de la mairie. Elle lance un appel à toutes les jeunes filles qui ont appris un métier et qui n’ont pas les moyens de s’installer, d’emboîter ses pas. Tant qu’elles ont la volonté de réussir, elles retrouveront le sourire aux lèvres en s’engageant dans le volontariat. Le défi que Magnim s’est lancée est de voir sa situation définitivement changer pour servir de modèle à ceux qui hésitent à s’engager dans le volontariat d’engagement citoyen soi-disant c’est un travail pénible qui s’y fait.
GNAMDJA Kodjo