Avant sa mission de volontariat, l’on rencontrait Tamandja dans les artères de la ville de Bassar et de ses environs. À peine démarré la mission, juste 1 mois, il a installé son atelier de cordonnerie dans le quartier Nangbani avec à sa charge deux apprentis.
Comme tout artisan, Tamandja aurait voulu ouvrir son atelier aussitôt à la fin de son apprentissage au Ghana. Dans cette attente, il se confiait à la providence divine dans le seul but qu’un miracle se produirait pour enfin réaliser son rêve.
2 ans après son retour à Bassar, le jeune homme a décidé de s’associer à ses frères du milieu pour ne pas perdre la main et vendre ses talents en cordonnerie afin de subvenir à ses besoins et à ceux de son enfant. Ayant eu échos du programme VEC dans la commune, Tamandja n’a pas eu du mal à postuler au vu de son expérience antérieure dans le domaine. «À mon arrivée au Ghana, il m’a été difficile de me prendre en charge. J’ai dû m’inscrire auprès d’une entreprise qui employait des jeunes pour le ramassage des poubelles dans les maisons », confie-t-il.
En mission, Tamandja prenait à cœur les conseils de l’animateur de terrain afin de reconstruire sa vie. Avec ses premières allocations, il a démarré la fabrication de chaussures qu’il proposait à ses amis et d’autres commerçants en leur donnant la possibilité de payer à petit coup sur un délai. Ce fut une expérience réussie surtout que ses commandes ne tardaient pas à être écouler.
Aujourd’hui après les 06 mois de mission, Tamandja n’est plus le cordonnier de la maison, mais il possède un atelier dont il est patron avec deux apprentis. En attendant le kit d’accompagnement de l’ANADEB, il a puis s’acheter une machine à coudre d’occasion et quelques matériels de bord lui permettant d’exercer son travail. Il ne cesse de témoigner sa gratitude aux bonnes volontés qui ont pensé à la mise en place de ce programme qui non seulement prend en compte le bien-être des populations mais aussi pour l’accompagnement des jeunes en situation de décrochage scolaire.