Titulaire d’un Certificat de Fin d’Apprentissage en coiffure en 2010, Mèza n’a pas eu la chance d’ouvrir son atelier, juste à la fin de son apprentissage, pour faute de moyens financiers. Son engagement au volontariat d’Engagement Citoyen, quelques années plus tard, l’amène aujourd’hui, à avoir son propre atelier de coiffure.
Mèza décide d’arrêter les études suite aux échecs répétés en classe de 4ème. Elle apprend la coiffure afin de concrétiser cette passion qu’elle avait toujours eu pour ce corps de métier. Dès son jeune âge, il lui arrivait d’essayer des tresses sur la tête de ses sœurs et camarades de classes aux heures de pauses, ce qui lui permettait d’avoir un petit revenu pour ses petits besoins.
C’est dans son atelier ʺla providenceʺ, installé dans le quartier Kouboni à Tchamba que la jeune femme nous raconte son parcours. « Comment les gens peuvent nous respecter si autour de nous, il n’y a rien qui soit à nous ou si nous ne possédons rien », s’était-elle alors interrogée. Prenant conscience du potentiel qu’elle possédait, elle décida de se faire un nom au sein de la communauté grâce aux opportunités que lui offrait le VEC.
Volontaire de la première phase du projet VEC à Tchamba, Mèza, a participé aux actions de développement de sa communauté. Elle a bénéficié en retour de plusieurs avantages. Bénéficiaire d’un kit d’installation qu’elle a payé au quart du prix d’achat, elle a également obtenu un prêt de 50 000 F, dans le groupement d’Epargne et de Crédit dont elle fait partie pour son installation. « Aujourd’hui, j’arrive à aider mon mari dans la gestion de notre famille », nous confie-t-elle.
Mèza s’en sort pas mal avec une économie de 20.000 à 30.000 f qu’elle fait en moyenne chaque mois. « Je voudrais remplir mon salon de coiffure avec des produits cosmétiques et de beauté », s’enthousiasme Mèza, lorsqu’on l’interroge sur ses perspectives d’avenir.
« Nous sommes soulagé et satisfaits de voir certains de nos VEC qui ont réussi à s’installer à la fin de leur mission. Germaine en est une. Une VEC dévouée qui a fait ses preuves durant et après la mission. Je suis fier de ce que mon accompagnement envers ces jeunes a donné comme fruit. », exprime TANAN Piabalo, l’animateur de terrain VEC.
Pour Mèza, il est inutile de s’apitoyer sur son sort. Il ne faut pas avoir peur de travailler, de prendre des risques, des initiatives, de développer ses compétences et les faire valoir. Être prêt à travailler avec engagement, honnêteté, humilité, professionnalisme et dévouement sont les valeurs du volontariat que doivent incarner tous volontaires.