Magnim est une volontaire d’engagement citoyen présentement en mission à Kara. Elle est née avec un handicap visuel, après avoir lutté sans relâche, elle a toutefois choisi de transformer son handicap en une force positive. En s’engageant comme volontaire, elle compte donner un sens à sa vie tout en contribuant au développement de sa communauté.
Magnim aurait bien voulu embrasser sa profession de rêve après son cursus scolaire, mais la vie en a décidé autrement. Elle est née avec un handicap visuel profond, marginalisée et stigmatisé depuis l’enfance. Comme toutes jeunes filles de sa génération, Elle s’est battue pour s’instruire, elle est détentrice d’une licence en sociologie. Magnim accepte aujourd’hui son incapacité, qui d’elle une personne nécessiteuse. Cependant, la route vers l’acceptation a été parsemée d’embûches. « Je suis handicapée visuelle, j’ai un souci au niveau des nerfs optiques depuis ma naissance. Ma vie n’est pas du tout facile, je me débrouille grâce à l’appui de bonnes volontés. Orpheline de père, j’ai été abandonnée par ma maman biologique » confie -t-elle.
Le volontariat en faveur de l’inclusion sociale
Magnim dit ne pas s’être alarmée à cause de son état estimant qu’on ne peut pas tout avoir dans la vie. Elle a décidé cette année de se joindre à ses confrères volontaires d’engagement citoyen pour contribuer à assainir leur milieu de vie. Elle n’avait pas imaginé qu’elle serait sélectionnée comme volontaire d’engagement à cause de son handicap « Je suis mère d’un petit garçon, je ne peux pas rester toujours sans une activité lucrative. Notre chef quartier m’avait entretenu sur le volontariat d’engagement citoyen et ses opportunités. J’avais peur d’être régurgitée à cause de mon handicap, mais il m’a donné tant d’exemples de jeunes en situation de handicap qui s’en sortent bien aujourd’hui grâce au volontariat. Je suis tellement chanceuse d’appartenir à ce groupe de jeunes volontaires, je n’ai jamais été choyée comme ils le font. Je partage avec eux les moments les plus merveilleux de ma vie. Sur le terrain je suis toujours à l’ombre. Je suis devenue plus confiante grâce aux conseils et les formations que nous recevons » explique-t-elle
Aujourd’hui âgée de 27 ans, Magnim s’est engagée au volontariat, pour être utile à sa communauté et épargner ses allocations de mission pour mettre sur place une activité génératrice de revenu. Après sa mission elle compte, faire le commerce du miel.