Poyodi, conseiller de réinsertion et de probation à la prison civile de Kpalimé est une personne très humaine qui porte facilement la douleur des autres. Venir en aide et accompagner les personnes en conflit avec la loi, telle est la raison d’être de Poyodi qui s’est engagé pour cette cause à la prison civile de Kpalimé.
Volontaire de la vague 18, Poyodi, après sa Licence Professionnelle en Travail Social, spécialité Conseiller de Réinsertion et de Probation (CRP), à l’Université de Kara, avait un objectif bien déterminé : se mettre au service des jeunes, femmes, hommes et enfants en conflit avec la loi.
Au Départ, Poyodi a pris service au cabinet du ministère de la Justice et de la législation. Il fut réaffecté à la direction de l’administration pénitentielle et muté au final à la prison civile de Kpalimé, où il intervient dans le domaine judiciaire, Psychosocial pour le bien des détenus.
Au niveau judiciaire, il aide les détenus à comprendre leur peine et à bien les exécuter. Selon notre volontaire, plusieurs détenus ne comprennent pas les infractions pour lesquelles ils sont détenus, la sentence prononcée ou la loi appliquée. Ainsi, il se charge de leur expliquer patiemment les textes et la loi appliquée. Il fait également des rapports sur les détenus aux juges pour soumettre des doléances liées à la vulnérabilité de certains.
Dans le domaine psychosocial, Poyodi accompagne ces personnes détenues selon ses capacités et les possibilités qui s’offrent à lui. Il nous raconte, comme anecdote, le cas d’un homme accusé et détenu pour viol. “Depuis sa détention, sa femme ne vient pas lui rendre visite et refuse de recevoir ses appels. Elle voulait se séparer de son mari. Sur demande du mari qui se sent désolé, il a entrepris une démarche de réconciliation et avec le temps cela a marché : le couple s’est remis ensemble à la sortie du monsieur“, raconte-t-il. Une joie pour Poyodi d’avoir pu réconcilier ce couple.
« Certains détenus demandent l’audience et viennent me voir car ils se sentent fatigués. Juridiquement, je sais que ce n’est pas possible qu’il soit en liberté avant la fin de leur peine, mais j’essaie de leur remonter le moral pour qu’ils finissent sans problème leur peine. Quand ils sont bien accueillis, ils retournent contents », a affirmé Poyodie.