Derrière un étalage soigneusement disposé d’ustensiles de cuisine, une femme rayonne. Son sourire discret traduit la satisfaction d’un parcours réussi. Elle, c’est Mariétou, ancienne Volontaire d’Engagement Citoyen de la phase 9 à Aléhéridè. Grâce au programme VEC, elle a trouvé l’élan nécessaire pour bâtir son avenir. Aujourd’hui, commerçante au marché d’Aléhéridè, elle propose une large gamme d’ustensiles, témoignant ainsi de son insertion socio-économique réussie.
Depuis son enfance, Mariétou a toujours été passionnée par le commerce. Ayant grandi dans un environnement où cette activité est au cœur des préoccupations des femmes, elle s’est naturellement tournée vers ce secteur après son mariage. Ainsi, grâce à une petite épargne, elle a débuté la commercialisation d’ustensiles de cuisine.
Au départ, elle l’exerçait comme commerçante ambulante, parcourant les quartiers avec quelques accessoires. C’est d’ailleurs lors d’une de ses tournées qu’elle a découvert les Volontaires d’Engagement Citoyen (VEC) en pleine activité. Curieuse et intéressée par cette initiative, elle a décidé de s’y inscrire et a été enrôlée dans la commune de Tchaoudjo 3 (Aléhéridè).
Au cours de sa mission, Mariétou a obtenu de plusieurs formations, notamment en gestion des activités génératrices de revenus et en entrepreneuriat. Grâce à l’accompagnement de sa chargée de suivi, elle a pu affiner son projet de vie et renforcer ses compétences. Déjà doté de notions théoriques en commerce, ces formations lui ont permis de perfectionner ses connaissances et d’acquérir de nouvelles techniques pour mieux gérer son activité.
Mariétou a su économiser ses allocations afin d’investir intelligemment. Une fois sa mission terminée, elle s’est rendue à Lomé pour acheter des marchandises en gros et ainsi développer son commerce. Fière de son parcours, elle ne regrette pas son engagement: «La mission du volontariat d’engagement citoyen m’a permis d’acquérir des connaissances précieuses. Grâce à cette expérience, j’ai amélioré mes compétences en gestion financière et en épargne, ce qui a renforcé la solidité de mon activité génératrice de revenu » affirme-t-elle.
Aujourd’hui, Mariétou n’est plus une simple commerçante ambulante. La croissance de son activité lui a permis de s’installer et d’élargir sa gamme de produits. Cette évolution rapide résulte directement de son engagement et de son investissement personnel. Selon elle, avec toutes les opportunités qu’offre le programme VEC, aucune jeune femme ne devrait rester inactive. Elle encourage vivement ses pairs à s’engager. Elle est convaincue que, grâce à l’accompagnement adéquat, la réussite est accessible à toutes.
Son engagement dans le programme n’a cependant pas été sans défis. Au départ, son mari était réticent à l’idée qu’elle exerce cette activité. Malgré cela, elle a persévéré. Aujourd’hui, il est fier des résultats qu’elle a obtenu, car Mariétou contribue non seulement à la gestion financière du foyer mais aussi à l’éducation de leurs enfants.
GNAMDJA K. Espoir
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir