Yendouban, un regard attentionné sur le pagne étalé sur la table avec son ruban au coup, montre une nouvelle coupe à ses apprenties. Ancienne volontaire d’engagement citoyen de la phase 5 dans la commune de Tandjouaré, son engagement au service de sa communauté a été payant. Aujourd’hui elle est maîtresse couturière dans son atelier qu’elle a ouvert dans le canton de Bogou, une localité située à 07 km au nord-ouest de Tandjouare. Très experte dans la coupe, elle a une notoriété dans la localité.
Haute couture de formation, Yendouban a obtenu son certificat de fin d’apprentissage en 2017 mais par faute de moyen financier elle n’a pas eu la chance de s’installer. Mère de deux enfants, pour subvenir à ses besoins et ceux de ses enfants, elle ne laisse passer aucune occasion qui puisse lui rapporter de l’argent. N’ayant pas la machine, elle sollicitait de temps à autre, la machine d’une de ses sœurs quand elle reçoit des commandes. C’est au cours d’une causerie avec une cliente qu’elle a découvert le VEC, quand la mission avait déjà commencé. Pour se faire, Yendouban s’est préparée pour la prochaine mobilisation. En 2019, la jeune dame se fait enrôler.
Impact de la mission du VEC sur la vie de Yendouban
La motivation de Yendouban en s’engageant était d’apporter sa contribution au développement de la commune par les travaux d’assainissement. Mais l’accompagnement personnalisé courant mission a constitué un déclic pour la réalisation de son projet de vie. Du coup, elle était dans l’obligation d’épargner une partie de ses allocations pour la concrétisation de son projet. Juste après la fin de la fin de la mission, celle-ci s’est acheté une machine à coudre d’une valeur de 60 000F et a commencé par travailler à la maison. Lentement et sûrement Yendouban s’est vue transformer après son engagement au programme de volontariat.
La jeune dame a travaillé pendant u moment à domicile afin de gagner la confiance de sa clientèle mais aussi rassembler les fonds pour pouvoir louer un local. Après étude du marché en appui avec son animateur de terrain, en janvier 2021 elle a ouvert son atelier dans le marché de Bogou. Elle a également bénéficié des kits d’installation d’ANADEB, ce qui lui a permis de vite équiper son atelier.
Devenue patronne de l’atelier grâce à la mission du volontariat d’engagement citoyen, la notoriété de Yendouban n’est plus à discuter dans le milieu. Elle fait son travail avec professionnalisme et satisfait ses clients selon leur besoin. Selon elle, sans la mission de volontariat, ça sera vraiment difficile pour elle de vite ouvrir son atelier. Avec un regard plein d’émotion, elle affirme : « Le volontariat a apporté des changements dans ma vie. Je suis maintenant financièrement autonome et je n’ai rien à envier à personne. » Très ouverte avec ses apprenties, elle est disponible à leur transmettre son savoir- faire en terme de coupe. « J’ai choisi d’apprendre le métier chez Tanti Yendouban parce qu’elle est gentille et simple. Je fais présentement quatre mois chez elle mais je maîtrise déjà certaines coupes ce qui me rassure que je vais bien finir ma formation de trois ans chez elle en toute quiétude » nous confie MATIEYENDOU Baboutin, une des apprenties.
GNAMDJA K.Espoir