Le Volontariat d’Engagement Citoyen, en plus de fournir une occasion aux jeunes d’apprendre de nouvelles compétences et de créer leur réseaux relationnel, il renforce leur confiance en eux et améliore leur condition de vie. C’est l’exemple de FOFANA Fozia. Ancienne Volontaire d’Engagement Citoyen à Tchamba, elle incarne un modèle de réussite après son engagement.  Elle a saisi l’opportunité du programme VEC pour se lancer dans le commerce de prêt à porter.

Fozia est passionnée par le commerce depuis son plus jeune âge. Forte de cette vocation axée sur la performance économique, elle vendait déjà des sous-vêtements à ses camarades lorsqu’elle était sur les bancs de l’école, afin de subvenir à ses petits besoins. Malgré son rêve de poursuivre ses études, sa tante, chez qui elle vivait, a refusé de financer son entrée au lycée après l’obtention de son BEPC. « Les filles doivent se marier tôt ou tard, c’est du gaspillage de les envoyer à l’école », lui a-t-elle dit.

Cette épreuve n’a fait que renforcer un autre des rêves de Fozia : lancer une activité génératrice de revenus pour acquérir son indépendance financière. Elle a alors développé son commerce de sous-vêtements en y ajoutant des chaussures. Malheureusement, elle a connu une faillite en raison d’une mauvaise gestion, entraînant une mévente.

Toujours animée par sa passion pour le commerce, elle s’est ensuite lancée dans la vente des oranges et des bananes. Son dévouement sans relâche a fini par impressionner le président du comité de développement de son quartier. Ce dernier lui a conseillé de s’enrôler dans le programme VEC afin de contribuer au bien-être de sa communauté.

La Mission de volontariat : une source de découverte et de réalisation de soi

L’engagement de Fozia dans le programme du Volontariat d’Engagement Citoyen a été pour elle une véritable école de vie et un moyen de tisser un réseau relationnel. Elle y a acquis de nouvelles compétences et des connaissances supplémentaires, qui lui ont servi de levier pour façonner son avenir.

Déjà doté de prérequis en commerce, et avec l’accompagnement de son chargé de suivi, elle a jugé bon de se lancer dans la vente de prêt-à-porter à la fin de sa mission. Après une étude de marché, elle a trouvé un emplacement en face du grand marché de Tchamba, au bord de la route. Grâce à ses allocations de fin de mission, elle a pu démarrer son activité.

Fozia retrouve se autonomie financière

Fozia ne possédait pas de connaissances avancées en matière d’épargne et d’éducation financière à l’époque, ce qui a conduit à l’échec de sa première activité. Cependant, elle a su tirer parti des enseignements acquis au cours de sa mission pour relancer et faire prospérer son commerce. « Le volontariat a été une expérience enrichissante qui a transformé ma vie. Grâce à cette mission, j’ai pu saisir les opportunités qui se sont présentées à moi pour relancer mon commerce », confie-t-elle.

Les débuts n’ont pas été faciles, mais aujourd’hui, elle parvient à s’en sortir. Fozia se réjouit de son engagement au service de sa communauté, qui a une influence positive sur sa vision. Désormais, elle met de côté une partie de ses bénéfices dans l’optique d’agrandir son commerce.

GNAMDJA K. Espoir