Comment prévenir les violences qui ont court à l’égard de la femme et de la jeune fille et susciter une prise de conscience générale auprès des communautés togolaises ? Cette question est au cœur d’une session de formation de 500 volontaires nationaux enseignants sur toute l’étendue du territoire national depuis le 24 octobre 2016 à l’initiative du Programme des Volontaires des Nations Unies (PVNU) au Togo en partenariat avec l’ANVT.
Pendant trois jours, des volontaires nationaux enseignants seront formés sur le module « Des voix contre la violence », un programme d’éducation non formelle visant à mettre fin à la violence à l’encontre des filles et des femmes. Cette formation a pour objectif de donner aux jeunes les compétences pour pouvoir dénoncer et rejeter les stéréotypes sexospécifiques et agir pour promouvoir des relations saines et dire non à la violence.
Ce programme est basé sur ce principe fondateur: la violence à l’encontre des jeunes filles et des femmes est une violation des droits humains. Il revendique le droit des filles à vivre une vie libérée de la violence et de la peur. Ainsi, une fois ces enseignants outillés et formés à devenir des leaders du programme, ils délivreront à leur tour des formations aux élèves et étudiants des établissements au sein duquel ils sont affectés. A leur tour, les élèves et étudiants devront agir au sein de leur communauté pour sensibiliser et faire changer les pratiques de violence. L’idée est d’utiliser le volontariat et la jeunesse comme un moyen de changement des mentalités et comportements.
Après les volontaires de Lomé en octobre dernier, c’est au tour de ceux de la région des Plateaux de bénéficier de ce renforcement de capacités qui a débuté le lundi 7 novembre 2016.
Il faut rappeler que le programme « Des Voix contre la violence » apporte des connaissances et des aptitudes, ainsi que des possibilités de changer les comportements et de mettre un terme à la violence. Il crée des séances sûres et un environnement de soutien permettant aux jeunes d’apprendre leurs droits, mais aussi de parler et de remettre en cause la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles. Il s’agit également d’une source de conseils d’orientation et d’autres types d’informations pour les jeunes qui souhaitent parler de leur propre expérience.