Dans le canton de Kouloumi, une localité située environ 10 km de Koussountou, se trouve l’atelier de tissage des pagnes traditionnels de Fridaosse. Une jeune dame qui s’est économiquement insérée grâce à son engagement dans le programme VEC. Volontaire d’engagement citoyen de la phase 7 dans la commune de Tchamba 2, Fridaosse, est aujourd’hui une maitresse tisserande de référence dans le milieu et elle jouit pleinement les fruits de son métier.
Titulaire d’un certificat de fin d’apprentissage en tissage de pagnes traditionnels en 2020, Fridaosse, n’avait pas les moyens de s’installer à son propre compte. Consciente de sa situation, elle a pris l’initiative de chercher des moyens pour pouvoir ouvrir son atelier. C’est ainsi qu’elle s’est lancée dans la vente du fromage de soja accompagnée des boules d’acassa. Au cours d’une de ses promenades, elle a entendu parler du programme du volontariat d’engagement citoyen qui aide les jeunes à s’insérer économiquement. Du coup elle a décidé de mettre son temps au service de sa communauté et en contrepartie profiter des avantages de la mission.
Le volontariat d’engagement citoyen, une porte d’insertion socio-économique pour Fridaosse
L’objectif que Fridaosse s’est fixée dès son entrée dans le volontariat est d’ouvrir son atelier. C’est ainsi qu’elle a pris l’initiative d’épargner une partie de ses allocations chaque mois. Courant mission, elle a pu acheter les matériels nécessaires pour son installation. Ainsi, les allocations de fin de mission lui ont permis d’acquérir une machine à tisser d’une valeur de soixante mille francs (60 000F). Avec l’appui et l’accompagnement technique de l’animateur de terrain, Fridaosse a fait une étude de marché et elle a jugé bon d’ouvrir son atelier à Kouloumi, un canton de la commune de Tchamba 2 (Koussountou). Aujourd’hui, c’est une tisserande incontournable dans la localité car elle détient le monopole du marché.La majorité de ses clients viennent de koussountou et de ses environs. Vue que la localité est proche du Bénin, elle reçoit également des commandes des clients de ce pays voisin.
Fridaosse, dès l’ouverture de son atelier, a pris sur elle l’engagement de transmettre son savoir faire à ses jeunes sœurs qui sont en difficultés financières et qui n’ont pas un avenir prometteur afin qu’elles aussi puissent avoir une activité du jour au lendemain. Pour honorer son engagement, elle a déjà trois apprenties qu’elle forme. Elle compte incessamment acheter une nouvelle machine pour mettre ses apprenties dans de meilleurs conditions de travail. « J’ai appris le métier de tissage à Sokodé et après mon apprentissage et une fois le diplôme obtenu le problème de moyen financier s’est imposé à moi. Je n’avais jamais rêvé que je pouvais avoir les moyens pour ouvrir si tôt mon atelier. Mais grâce au programme du volontariat, cela a été vite concrétisé. Je suis devenue patronne d’atelier aujourd’hui. Quoi de plus beau que ça ! » s’exclame-t-elle toute souriante. Une jeune dame très sympathique et docile, elle réserve un accueil chaleureux à ses clientes et les commandes sont livrées à temps, ce qui fait d’elle une tisserande honnête.
GNAMDJA K. Espoir