Sur la nationale N°3 Kpalimé –Lomé, au carrefour Notsè-Monou dans la commune d’Agou 1, sont installés les étalages des fruits. Parmi ces étalages, se trouve celui d’Emilie. Comment est-elle arrivée à pouvoir se tailler une place dans ce carrefour spécial du marché des fruits ?
Emilie, âgée de 25 ans n’avait aucune préoccupation particulière depuis qu’elle a abandonné les classes après son obtention du BEPC. Malgré son amour pour les études, elle n’avait pas de choix que d’abandonner les études à cause de moyens financiers. Pour s’occuper, elle s’est faite enrôler pour la mission de volontariat d’engagement citoyen et ainsi démontrer son amour pour la commune. Cet engagement au service de sa communauté a opéré de grands changements positifs dans sa vie.
S’engager pour le VEC, c’est changer positivement sa vie
Comme une écolière docile, Emilie au cours de sa mission a affiché de bons comportements. Très attentive durant les formations sur les compétences de vie et l’entrepreneuriat, pour elle, le hasard n’existe pas. Si elle s’est retrouvée mobilisée au VEC, c’est pour une bonne cause et il fallait saisir toutes les opportunités.
C’est ainsi qu’à la fin de sa mission avec ses allocations, elle a démarré son activité génératrice de revenu : le commerce des fruits. Dans sa promotion des VEC de la phase 6 à Agou Gadzépé, elle est la première personne qui est arrivée à s’installer à son compte après leur mission. ‘’ Je n’étais pas surprise quand j’ai appris qu’Emilie a débuté le commerce puisqu’en mission, elle faisait partie des personnes qui manifestaient le désir d’entreprendre. Plusieurs fois, elle m’a abordé pour avoir plus d’éclaircissement sur l’entrepreneuriat et la gestion financière. À vrai dire, je suis très contente d’elle,’’ nous raconte Madame BAWASSA Solange, animatrice de terrain.
Emilie, dans son entreprise, fait de bonnes recettes. Les revenus issus de son AGR lui permettent de bien s’occuper de son père et de son enfant. Très heureuse pour avoir réussi à s’installer, elle affirme : ‘’ le volontariat m’a permis d’être financièrement autonome. Ce qui me confère une grande valeur dans la société. À travers la prise en charge de mon papa, beaucoup de personnes ne cessent de me tarir d’éloges. Je dois tout cet honneur à l’ANVT. Je profite de cette occasion pour dire un merci pour tout ce qui est fait pour la jeunesse. Grâce au volontariat, je mène une vie épanouie et mes peines sont transformées aujourd’hui en joies.’’
Fille ainée de sa famille, Emilie fait la fierté de son père.