Tous les élèves sur le chemin de l’école n’ont pas le même rêve. C’est ce qui les emmène à un moment donné de leurs cursus scolaires après le BEPC, et en fonction de leur rêve, à s’orienter vers les séries de leur choix ou à abandonner les écoles pour apprendre un métier. Komi fait partie de ces derniers.
Assis sur une chaise devant sa table de travail, Komi coud soigneusement les chaussures d’un de ses clients cet après-midi. Avec son tablier au cou, il les répare convenablement. Vu l’urgence des demandes de cette journée de mercredi, Komi a un air très préoccupé. Qui est APPOH Komi ?
Fils ainé d’une famille modeste, Komi fait partie des volontaires d’engagement citoyen (VEC) de la phase 5 de la commune de Kpalimé. Il a arrêté ses études en classe de 3ème après l’obtention de son Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC), et pour cause : apprendre la cordonnerie. Son père, très compréhensible ne l’a pas imposé ses choix au contraire, il l’a soutenu ‘’Quand j’ai informé mon père que je voulais abandonner les études, il n’était pas du même avis que moi. C’est après des discussions qu’il a fini par me comprendre et il m’a mis en apprentissage pour une durée de 3 ans,’’ nous confirme-t-il.
Le volontariat, un instrument d’autonomisation
Komi après son apprentissage a été confronté aux problèmes financiers pour ouvrir son atelier. Entre temps, son père avait commencé à le construire l’atelier au sein de leur maison, mais n’a pas pu le terminer à cause de certains besoins de la famille.
Très déterminé pour avoir son atelier, Komi est parti à la recherche d’un job. De bouche à oreille, il entend parler du volontariat. Après réflexion, il décide de le faire pour bénéficier de ses avantages. C’est ainsi qu’au cours de sa mission de volontariat, il a épargné ses allocations. Celles-ci lui ont permis de s’acheter les planches et les tôles pour faire la charpente de son atelier.
Komi fait aujourd’hui la fierté de sa famille. Il est si heureux d’avoir réalisé son rêve. Pour lui le volontariat est la meilleure des choses qui lui soit arrivée d’autant plus que cela lui a permis de sortir de sa situation précaire et de mener une vie épanouie. Grâce à son gagne pain, il subvient à ses propres besoins et donne de temps en temps, un coup de main à sa famille.
Très ambitieux, Komi a un autre rêve. C’est celui de devenir un cordonnier de référence dans la commune de Kloto. Pour y arriver, il compte créer sa propre marque de chaussures.