Le volontariat en plus d’être un engagement, un don de soi, il permet le vivre ensemble et l’appartenance à une même famille. Pour DJAMONLI Kounboguidja et OUTCHINTI Gountoti, deux amis de longues dates, le volontariat a renforcé leur lien d’amitié et les a confortés à regarder dans la même direction et à poursuivre les objectifs qu’ils se sont fixés avant leur enrôlement dans le programme VEC dans la commune de Tône 4 (Korbongou).
Engagés tous les deux pour la première phase du programme VEC à Korbongou, Kounboguidja et Gountoti se sont lancés un défi dès le début de leur mission, celui de s’associer et de se lancer dans les cultures maraichères. Pour relever ce défi, ils ont pris l’initiative de creuser un puits, d’acheter les intrants agricoles et quelques matériels nécessaires pour le démarrage de leur projet.
À la fin des six mois de missions qui se sont vus prorogés de deux mois dus à la poursuite des actions des VN dans la lutte contre la Covid-19, les deux jeunes hommes ont mis sur pied, un champ de tomate sur une superficie de 0,5 hectares. Les jeunes entrepreneurs étant à leur début, ils ont tout misé sur l’achat des pépinières et des engrais. N’ayant pas encore d’outils adéquats comme la motopompe et les arrosoirs, ils se sont servis des moyens de bords pour donner vie aux plantes. À la question de savoir pourquoi avoir voulu réaliser ce projet à deux ? Leurs réponses sont presque unanimes : « l’union fait la force. Les différentes formations durant la mission nous ont montré que seul on va plus vite mais à deux ou à plusieurs on va plus loin. Bien qu’on se connaisse d’avant et que l’on avait ce projet avant notre mission, l’accompagnement que nous avons reçu nous ont redonné confiance dans nos projets. La mission que nous avons effectuée constituait pour nous le point de départ pour la réalisation de nos projets » nous déclare t-ils. Chemin faisant, les deux jeunes entrepreneurs sont déjà à leur première récolte.
Malgré la chute du prix d’achat des tomates pour cette saison, ces jeunes entrepreneurs sont plus que jamais motivés. Ils envisagent acheter une motopompe avec les recettes qu’ils ont effectué, et de creuser des puits de qualité pour agrandir leur productivité. Ils envisagent également renforcer leur capacité par des formations en installation du système de production des pépinières, en management d’une micro entreprise pour moderniser leurs productions maraîchères à partir du système goute à goute.
Pour l’animatrice de terrain Widaad AMADOU, « ce sont des jeunes qui ont vraiment démontré leur engagement au cours de la mission par le travail bien fait et surtout leur assiduité. Ils sont également les membres actifs du Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC). J’ai confiance en eux et je souhaite qu’ils réussissent et concrétisent tous leur projet à deux » affirme-t-elle.