L’objectif de Essohouna était de participer au développement de sa communauté le temps de réunir les moyens nécessaires pour décider de quoi faire de son avenir. Une fois mobilisé dans le programme de volontariat d’engagement citoyen à Amou-Oblo (commune Amou 2), il tombe amoureux du jardinage grâce aux formations sur l’entrepreneuriat. Portrait d’un jeune qui se sacrifie pour sa réussite juste après une mission de volontariat.
Il sonnait 5 heures, un petit matin du mois de juin, aux premiers cris d’oiseaux, Essohouna emprunte des sentiers pour rejoindre son site de maraîcher. Vêtu d’une chemise blanche, chapeau sur la tête, coupe-coupe à la main et houe à l’épaule, il sifflote une mélodie, joyeux face à l’étendue vertigineuse de sa parcelle.
En arrivant sur le site, Essohouna ressent une profonde satisfaction. En effet, les légumes comme le chou, la laitue et l’adémé qu’il avait plantés ont bien germé et atteint le cycle de récolte. De plus, les premiers clients grossistes commencent à défiler pour s’assurer d’être les premiers à s’en procurer. Pour Essohouna, cette activité, mise en place juste après sa mission de volontariat, représente le fruit d’un travail attentif et sérieux. C’est également le résultat d’un accompagnement personnalisé de son chargé de suivi.
Les notions entrepreneuriales ont servi à Essohouna de faire le bon choix pour son avenir. « Au début de la mission, je me disais uniquement que je devrais apprendre un métier. Mais une fois les formations se poursuivaient, j’ai été séduit par l’idée de faire du jardin afin d’avoir plus de moyens » affirme-t-il.
VEC de la vague 8 dans la ville d’Amou-Oblo, Essohouna a implanté son jardin juste au bord de la rivière dans le but de ne pas manquer de l’eau au quotidien. Grâce à cet atout naturel, il a utilisé ses allocations de fin de mission d’une part pour s’acheter des graines de semences et d’autre part pour les travaux de désherbage de son terrain.
Pour AMETEPE Kokou, un des clients venus se tailler la première place, c’est un plaisir pour lui de travailler avec Essohouna cette année. « Essohouna a vite compris la notion de succès et je pense qu’il va réussir sa vie. C’est un jeune que j’ai connu avant son passage dans le volontariat. Aujourd’hui, grâce à cette mission de VEC, il s’est taillé une place dans le lot des entrepreneurs de la ville. C’est une action très appréciée et on ne peut que remercier les initiateurs de ce programme », ajoute-t-il avec sérénité.