Associer le métier de couture et la vente d’articles d’alimentation générale en plus des travaux champêtres est essentiel pour Akoko. Durant toute sa mission de VEC, son seul objectif était de réussir là où d’autres ne pouvaient pas. Pour ce faire, elle a tiré parti des formations en développement personnel instaurées par l’ANVT à l’endroit des VEC dans les groupements d’épargnes et de crédit (GEC) au cours de leur mission. C’est avec un sentiment de satisfaction qu’elle nous raconte son aventure à Kpédomé (commune Haho 3).
Arrivée chez Akoko en début de matinée, elle nous installe confortablement sur une chaise le temps de bien ajuster son étalage. Avec sourire et timidité, elle a du mal à fredonner une chanson à cause de notre présence. Une fois l’installation finie, elle nous fait signe d’une voix fine et vibrante de venir vers elle.
Ancienne VEC à Kpédomé, Akoko est nantie d’un Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) en couture. Elle s’est engagée dans le programme VEC lors de la phase 7, avec la volonté de contribuer au développement de sa commune. Au départ, préoccupée par les activités champêtres malgré sa situation de handicap, Akoko voulait coûte et coûte jouir également des fruits de son métier de rêve.
Dès le début de sa mission, Akoko s’est lancée le défi de s’installer à son propre compte en s’offrant une machine et un atelier à la fin de sa mission. Par la suite, elle a par ailleurs décidé de développer les activités champêtres comme une seconde source de revenus pendant la saison pluvieuse.
Avec les allocations et les épargnes accumulées en fin de mission, Akoko a acheté une machine et a loué une baraque qui lui sert aujourd’hui d’atelier en pleine ville, à 100 mètres de la nationale N°1. Ainsi installée à son propre compte, elle a déjà entrepris une deuxième activité : la vente des articles d’alimentation. De plus, elle a mis de côté un peu d’argent pour commencer les travaux champêtres
« Faire une mission de volontariat d’engagement citoyen en vaut la peine. Grâce à mon engagement, je suis devenue autonome et j’aide mon mari en contribuant aussi financièrement au bien-être de la famille. Vous ne pouvez rien faire sans une ferme détermination, c’est ce que j’ai appris durant ma mission de volontariat », a-t-elle affirmé.