Les motivations d’Essolizam au début de la mission de volontariat, étaient de contribuer au bien-être de sa communauté. Mais au cours de sa mission, il a suivi plusieurs formations sur les techniques de compostages et techniques agricoles avec les autres volontaires, ce qui lui a permis d’avoir plus de connaissances pour s’orienter vers le maraîchage.
Sur une parcelle d’un demi-hectare, située à près de 4 kilomètres entre les villes de Koussountou et de Balanka, le jeune Essolizam, s’évertue au quotidien dans l’arrosage, le sarclage et la réussite des différents légumes de son jardin. Que ce soit les choux, les laitues, les tomates, le gombo, le piment vert, etc., Essolizam répond aux demandes des bonnes femmes du marché de Koussountou et des quartiers environnants, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Fruit d’une aventure qui n’a duré que 6 mois, Essolizam ne regrette pas son choix. Grâce au premier recyclage de l’INADES Formation, suivi de celui du Réseau des Jeunes Producteurs et Professionnels Agricoles (REJEPPAT), qu’il s’est payé à la fin de la mission de volontariat, Essolizam a été suffisamment rodé et veut faire carrière dans le domaine.
Le parcours n’a pas été facile, souligne-t-il : « Suite au décès de mon père en 2016, j’ai abandonné les classes. J’ai décidé de faire les petits services que je trouvais pour subvenir à mes besoins. Une fois devenu volontaire, je me suis payé une formation sur les techniques agricoles biologiques et j’ai fait un jardin, grâce aux allocations que je percevais. Ce qui m’a motivé et a suscité en moi l’envie de travailler la terre, est la pénurie de légume dans le milieu et surtout que la consommation des produits chimiques est source de maladies.
À chaque 3 mois, Essolizam se charge de relancer un nouveau prêt après avoir régler le prêt antérieur de 40 000 F, qu’il fait chaque mois, afin d’entretenir son jardin.
Son défi, transmettre son savoir faire
Son défi est d’assoir une grande école de maraîchage et transmettre son savoir-faire aux jeunes déscolarisés et semi-scolarisés du terroir dans le but de leur permettre d’avoir un gagne-pain. Pour cela, Essolizam envisage associer l’élevage au jardin de légume afin de gagner les fonds pour concrétiser son projet.