Essosseinam a retrouvé le sourire, grâce aux acquis de sa première expérience dans le volontariat d’engagement citoyen au sein de la commune de Tchébébé. Issu d’une famille polygame, Issu d’une famille polygame, Essosseinam n’a pas eu la chance de faire de longues études, car à un moment donné son père avait des ressources limitées.
Un volontaire travailleur, soumis, avec l’esprit entrepreneurial
Volontaire d’engagement citoyen de la phase 1, Essosseinam a contribué durant 6 mois aux travaux d’intérêt communautaire de son milieu. Au cours de la mission, on le comptait parmi les VEC respectueux, assidus et travailleurs qu’on pouvait rencontrer. Toujours à l’écoute de ses seniors et de l’animatrice de terrain. « J’ai connu des moments de tristesses et de misères qui m’ont forgé. Faute de moyens financiers, je n’ai pas pu passer le baccalauréat première partie en 2010, surtout que j’étais le 44ème enfant de mon père sur les 56. J’étais confronté à toutes les difficultés qui en découlaient. Sorti des classes, j’ai consacré mes 10 années aux travaux champêtres, afin de me prendre en charge et subvenir au besoin de la famille », raconte-t-il.
Expérience dans le volontariat
En 2020, Essosseinam tente sa chance au volontariat d’engagement citoyen et est retenu. « J’ai eu connaissance du projet VEC auprès du CDQ de mon quartier et je me suis inscrit. Devenu volontaire, j’ai trouvé très intéressant les formations sur les compétences de vie que nous recevons au cours de la mission de volontariat et les avantages de faire partie d’un GEC, ce qui a changé ma vie et m’a permis de réaliser mes projets de vie ».
Avec les économies de la production du soja qu’il a pu faire les années antérieures, ajouté aux bénéfices de son prêt de 30 000 F dans son GEC « Dieu nous garde » et ses allocations, il s’est acquis un tricycle d’une valeur de 1 250 000 F CFA qu’il loue pratiquement les jours du marché et quelques fois pour d’autres sollicitations communautaires.
« J’ai vu en lui un volontaire entreprenant, soumis et assidu lorsque je lui confiai des responsabilités et même à travers ses interventions lors de nos rencontres », confie Olivia ALAYI, l’animatrice de terrain VEC.
Un tricycle à volant, son défi au quotidien
Confiant et sûr de lui-même, Essosseinam est décidé avec les 15000 F CFA de revenu qu’il fait chaque semaine, à se procurer un tricycle à volant en peu de temps. Il conseille les jeunes qui espèrent postuler pour le volontariat à « faire preuve d’estime de soi et surtout d’avoir une vision. C’est la seule option pour réussir sa vie », conclu-t-il.