Au Centre Hospitalier Préfectoral de Niamtougou, l’on retrouve Adjo Marie José, volontaire nationale de la vague 15. Au sein dudit centre, elle est en charge des femmes enceintes, une tâche à laquelle, elle s’adonne avec dévouement.
Âgée de 29 ans, Adjo est diplômée d’une licence en soin gynéco obstétricaux à l’Ecole Nationale des Sages-Femmes (ENSF) Kara en 2019. Apres sa brillante carrière scolaire dans ladite école, elle décide de s’orienter vers la recherche de l’expérience professionnelle pour tester la théorie. Ainsi elle obtient un stage auprès de la GIZ et sera affectée au Centre Médico-Social de Baga ou elle bouclera en toute beauté en février 2020, son contrat de 6 mois. Toujours à la recherche de cette expérience, elle décide de faire du volontariat d’où son inscription sur le site puis sa mobilisation et son affectation en juin 2020, au service gynéco obstétrique, au CHP Niamtougou.
« Apres juste les six mois, la GIZ avait demandé un contrat aux structures d’accueil, à notre endroit. La structure n’ayant pas les moyens de me proposer un contrat, j’ai décidé faire le volontariat. Le plus urgent est d’avoir un cadre où je pourrais me rendre utile à une certaine communauté et aussi améliorer mes chances de se faire recruter plus tard par des structures grâce aux expériences que j’aurais acquises», relate Adjo.
Comme toute sage-femme, la volontaire a pour mission les consultations prénatales et post natales, l’accouchement, les planifications familiales, les vaccinations etc. Ce qui fait sa particularité, c’est sa capacité d’adaptation face à toutes difficultés et son engagement pour la cause de sa communauté d’accueil.
« Malgré les difficultés que je rencontre, notamment l’insuffisance du personnel, ce qui m’amène à faire plus de tâches et de gardes successives, je ne me plains pas trop. Notre métier est un métier de sacrifice et il faut le faire surtout avec amour », nous fait part la jeune dame. En dehors de cette difficulté, s’ajoute celle de la barrière linguistique, mais Adjo arrive toutefois, à accomplir sa mission avec engagement et dynamisme.
Au sein de sa structure, elle est un pilier sur lequel repose beaucoup de femmes enceintes et nourrices:« Je suis une dame et je sais ce qu’ une femme enceinte subit quand elle est en manque d’affection de son conjoint ». Dissirama une femme nourrice témoigne « j’ai connu tanti quand j’étais enceinte de 05 mois. À mon arrivée, elle me disait que c’est comme quelque chose n’allait pas, elle a insisté et je lui ai fait part de mon problème. Elle a pris le soin de m’écouter et de me consoler. Ce jour j’ai quitté l’hôpital soulagée et depuis lors, je la contacte de temps à autre pour des conseils ».
Le respect de la hiérarchie est l’une des qualités les plus visibles de notre sœur. Avec sourire, elle accueille les patientes et prend soin d’elles « marie José est vraiment une femme avec un grand cœur. Son arrivée a été un grand soulagement pour notre structure. Bien qu’on se connaissais pas d’avant, je n’avais pas idée des efforts louables qu’elle serait capable de mener pour la bonne marche de notre centre. Humble, elle apprend chaque jour pour se parfaire. Notre plus grand souhait est que sa mission de volontariat aboutisse à la longue, à un contrat de travail» témoigne Mme Nathalie, la responsable de la maternité du CHP Niamtougou.