Kokou très matinal, rentre dans son atelier, salue les apprenties et se dirige vers sa machine à coudre. Selon le programme planifié aujourd’hui, il doit finaliser la veste d’un client. Du coup il s’assoit sur sa chaise, rassemble les 2 bouts de tissu (la pamarture et la doublure) qui seront joints au côté droit du devant de la veste. Qui est ce patron très ordonné et qui dégage du talent?
Titulaire d’un certificat de fin d’apprentissage en couture, Kokou fait partie des volontaires d’engagement citoyen de la phase 2 de la commune de Kloto1 à Kpalimé. Très habile et déterminé, il a su saisir les opportunités qui se trouvent dans le volontariat d’engagement citoyen pour s’installer.
Kokou pour y arriver, s’est acheté une grande table et procuré des kits d’ANADEB avec ses allocations de mission. ‘’Après mon diplôme, je travaillais à la maison mais c’était très difficile pour moi car je n’avais pas de machines à coudre ni de tables. Donc à chaque fois que j’ai une commande, je louais une machine à coudre. Mais aujourd’hui avec le volontariat, je possède des machines à coudre, et à surfilage. Ceci me permet d’exercer avec quiétude ma profession,’’ nous affirme-t-il gaillardement.
Avec les valeurs du volontariat, on gagne toujours
De son caractère calme et respectueux, Kokou a vite épousé les valeurs du volontariat. Ceci l’a fait gagner de bonnes relations avec le président des chambres de métier. En collaboration avec ce dernier, ils ont créé un atelier de couture qui est géré par Kokou. ‘’Le volontariat m’a permis de tisser des relations. Je connaissais d’avant monsieur AGNINA Patayoda-Essognina mais il ne m’en avais jamais proposé de travailler avec lui. Il m’a fait cette proposition au cours de ma mission de VEC. À vrai dire il était très content de me voir parmi les VEC. Grâce à cette collaboration, j’ai réalisé mon projet de vie et j’ai à mon actif, trois apprenties,’’ nous déclare -t-il.
Du haut de sa trentaine, Kokou admet avoir appris beaucoup de choses dans le volontariat notamment : l’engagement citoyen, le respect des biens publics et la préservation de l’environnement. ‘’Depuis ma mission, je ne jette plus des choses (la peau de banane, les sachets, les sachets de pure water etc…) par terre. Je les mets toujours dans une poubelle. Même si je suis quelques part où il n’y’a pas de poubelles, je les mets dans mon sac pour venir les jeter dans une poubelle à la maison,’’ nous avoue-t-il.