Associer les travaux champêtres aux activités de couture est essentiel pour Ablavi. Durant toute sa mission de VEC, elle a eu qu’un objectif : réussir là où les autres ont échoué. Et pour ce faire, elle s’est appuyée sur les formations de développement personnelles instaurées par l’ANVT à l’endroit des VEC courant mission. C’est avec un sentiment de satisfaction qu’elle nous raconte son aventure.
Ablavi est nantie d’un Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) en couture. Elle s’est engagée dans le programme de Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC), lors de la phase 6 d’extension du programme à Adogbénou dans la préfecture d’Anié en vue de contribuer au développement de sa commune. Au départ, préoccupée par les activités champêtres, Ablavi voulait coûte que coûte jouir également des fruits de son métier de rêve, la couture.
Dès le démarrage de la mission, le défi qu’elle s’est lancée est de s’installer à son propre compte en s’offrant une machine à coudre et un atelier à la fin de sa mission. Ensuite elle souhaite faire des activités champêtres, une seconde activité génératrice de revenus lors des saisons pluvieuses.
Pour relever ce défi, elle a pris l’initiative d’épargner ses allocations mensuelles à chaque fois qu’elle en avait la possibilité. Ablavi a concrétisé ainsi son rêve depuis la fin de son apprentissage. Grâce aux allocations et ses épargnes de fin de mission, elle a pu s’acheter une machine et a loué une baraque qui lui sert aujourd’hui d’atelier en pleine ville d’Adogbénou. « Faire une mission de volontariat d’engagement citoyen en vaut la peine. Grâce à mon engagement, je suis devenue autonome et j’aide mon mari en contribuant aussi financièrement au bien-être de la famille. Vous ne pouvez rien faire sans une ferme décision, c’est ce que j’ai appris durant ma mission de volontariat », a-t-elle affirmé.
Installée à son propre compte, Ablavi a déjà deux apprenties et leur transmet tout son savoir-faire. Elle a, par ailleurs mis de côté un peu d’argent pour commencer les travaux champêtres qui s’annoncent très bientôt. Selon elle, les clients se font rares lorsque les activités champêtres commencent et pour ne pas plonger dans la routine et maintenir son train de vie, elle a une parcelle sur laquelle elle va faire la culture du maïs et du soja.