À Kpalimé sur la route nationale N° 5, juste en face de la Banque Togolaise du Commerce et de l’Industrie (BTCI), se trouve un étalage des maillots, des sous-vêtements et des chaussures. Cet étalage mis en place depuis 2016, est le fruit de l’engagement de Kassirou dans le volontariat.
Ancien Volontaire d’Engagement Citoyen (VEC) de la phase 1 à Kpalimé, Kassirou n’avait l’idée qu’une mission de volontariat allait changer le cours de sa vie en 2016. N’ayant aucune occupation journalière à l’époque, il a opté s’engager pour le bien être de sa communauté. Devenu, une référence dans sa commune, c’est avec plaisir qu’il a accepté à se confier à nous.
Issu d’une famille modeste, Kassirou a bien aimé les études. Son rêve était de devenir un grand cadre. Mais fautes de moyens financiers, il a arrêté ses études en classe de terminale. Après une aventure d’un an à Lomé à la recherche d’une vie meilleure qui s’est soldée par un échec, il est revenu au bercail très déçu. Oasif, il passait son temps à errer dans la nature. C’est dans cette situation précaire qu’il se trouvait quand un jour après la prière à la mosquée, il entend un communiqué sur la mobilisation des VEC. Sans plus attendre, il saisit l’opportunité.
La mission de VEC, une opportunité à ne pas rater
Très prévoyant, Kassirou au cours de sa mission a commencé à préparer son après volontariat. Ainsi, avec ses allocations épargnées plus un prêt qu’il a obtenu auprès de son Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC), il a démarré une activité génératrice de revenu, juste à la fin de la mission. Vu son capital, il a commencé uniquement avec la vente des chaussures. Aujourd’hui, il compte dans son étalage en plus des chaussures, des maillots et des sous-vêtements. Sa position financière n’est pas due au hasard. Les formations reçues de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) sur la gestion financière, durant mission, l’ont propulsé à ce niveau. ‘’Sans la mission de VEC, je ne sais pas ce que j’allais devenir présentement. Elle m’a permis de sortir de ma situation précaire. Moi qui jadis fus la moquerie des gens dans mon quartier, suis devenu de nos jours une personne de référence. Même dans ma propre famille, tout le monde me respecte. Actuellement, je m’auto-suffis et je n’ai rien à envier à personne. Je vis une vie épanouie’’ , nous raconte-t-il avec un sourire aux lèvres.
Âgé de 30 ans, Kassirou lance un appel à tous les jeunes déscolarisés de 18 à 35 ans qui n’ont aucune occupation. Il les exhorte à s’engager pour le VEC afin qu’ils puissent reconstruire leurs vies à travers la réalisation de leurs projets.
Comme toute personne, Kassirou se nourrit d’une ambition. Il compte dans les années à venir ouvrir une grande boutique et se faire compter parmi les grands commerçants du Togo.