Les vicissitudes de la vie ont fait croire à Ramatou qu’elle était inférieure aux autres. Une fois engagée dans le programme de Volontariat d’Engagement Citoyen, cette impression d’infériorité se transformera en résilience et fera de Ramatou une femme autonome à la fin de sa mission.
Au départ, Ramatou ne pensait pas que le volontariat serait fondamental pour son intégration dans la communauté. Pour elle, « je me suis inscrite pour découvrir ce que font les volontaires durant leur mission. Je ne savais pas que les six mois passés avec eux changeraient ma perception de la vie ».
Occupée la plupart du temps par les travaux champêtres, Ramatou, bien qu’elle ait appris le métier de couturière, n’exerçait pas dans sa communauté. Une fois mobilisée pour le compte de la sixième vague dans la commune de Wawa 2 (Gbadi N’Kougna), elle découvre les avantages d’une mission VEC et décide d’apporter sa contribution au développement de son milieu.
« Durant la mission, j’ai compris le sens d’être un bon citoyen et les actions que nous devons mener pour le développement de notre communauté. Par ailleurs, nous sommes formés sur les compétences de vie et la confiance en soi. Toutes ces formations m’ont redonné confiance en moi et ont fait de moi la femme que je suis aujourd’hui » affirme Ramatou.
Propos de Ramatou
Une fois la mission terminée, Ramatou a économisé ses allocations et ses épargnes pour louer un local au centre-ville de Gbadi N’Kougna. Avec ce local, elle a acheté une machine à coudre et des accessoires de couture pour démarrer son activité.
Aujourd’hui, Ramatou est détentrice d’un atelier de couture à la suite de sa mission VEC et se compte parmi les couturières de Gbadi N’Kougna. Pour Faouzia, une de ses clientes rencontrées sur son lieu de travail : « Ramatou coud très bien nos vêtements. Sans le volontariat, elle n’aurait pas pu nous montrer ce talent qui est en elle. Nous sommes fière d’elle ».