Dans sa tenue de travail, bottes aux pieds, Amavi se trouve dans le champ avec ses agriculteurs pour vérifier les derniers réglages. Au sein d’un Champ École Agricole (CEA), il anime une séance de partage de bonnes pratiques sur la culture du maïs. Nous sommes à Atakpara, une localité située à environ 10 kilomètres du canton de Gléi. Au quotidien, le volontaire montre aux paysans comment cultiver le maïs afin d’obtenir un bon rendement. Grâce à son implication hors pair, Amavi a obtenu un contrat au sein de sa structure d’accueil, l’ICAT.
Dans le Champ École Agricole, Amavi sensibilise et forme les paysans et les producteurs de maïs sur l’application des engrais. Le premier, appelé NPK, est appliqué au quinzième jour après le semis, tandis que le second, l’urée, est utilisé au quarante-cinquième jour. Avec un air attentif et sérieux, les producteurs observent et décryptent chacun de ses faits et gestes.
Titulaire d’une Licence Professionnelle en phytotechnique générale, Amavi met sa passion pour l’agriculture au service des communautés de Gléi. Affecté en tant que volontaire national chargé d’appui à l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT), il accompagne les producteurs dans la bonne marche des activités champêtres. Cette mission, il l’a menée au quotidien depuis sa mobilisation jusqu’à son recrutement au sein de la structure.
Tous les producteurs bénéficient des conseils et de l’accompagnement technique d’Amavi. La gestion et l’amélioration des fertilisants, l’utilisation des semences certifiées, ainsi que l’entretien des cultures et du bétail font partie intégrante de son quotidien.
François HOUNTO, un éleveur autrefois découragé par le taux de mortalité de son bétail, a retrouvé le sourire grâce à l’accompagnement d’Amavi. « J’avais pratiquement abandonné l’élevage. Grâce aux conseils et au soutien de monsieur GATO, j’ai été motivé et j’ai recommencé avec quelques têtes d’animaux. Il m’a ensuite aidé à améliorer l’habitat des animaux et les méthodes d’entretien. Aujourd’hui, je suis très satisfait du travail qu’il a accompli avec moi », a-t-il confié avec satisfaction.
Pour Amavi, accompagner les paysans vers l’autosuffisance alimentaire est un défi majeur. Ce noble objectif est inscrit dans les priorités du développement durable et des ambitions du Gouvernement togolais. En plus des formations pratiques qu’il dispense, Amavi organise les producteurs en coopératives conformes aux normes de l’OHADA. Il les appuie dans l’élaboration des textes et statuts, jusqu’à l’obtention du récépissé officiel.
Durant sa mission, Amavi a accompagné douze (12) coopératives dans l’obtention de crédits agricoles dont six (6) ont été immédiatement financées. Il a appuyé cent (100) Parcelles de Production Suivies (PPS), sept cent deux (702) producteurs dans l’achat des engrais et autres intrants agricoles, trente-huit (38) Unités d’Élevage Suivies, etc.
Grâce à sa mission, l’agriculture dans le canton de Gléi et ses environs a connu des améliorations notables. Les producteurs, désormais mieux organisés et soutenus, abordent leurs activités avec confiance et sont assurés d’une production accrue.
Une fois sa mission de volontariat achevée, Amavi est devenu contractuel au sein de l’ICAT. Il est reconnaissant et reconnait que le volontariat a été un canal pour lui de contribuer activement au développement rural.