Abel n’avait jamais imaginé enfiler un jour la blouse d’infirmier. Son rêve d’enfant était tout autre. Il se voyait enseignant, transmettant des savoirs, guidant et préparant les cadres de demain. Mais la vie, avec ses détours inattendus, l’a conduit sur une autre voie. Devenu infirmier et en s’engageant comme volontaire, il a découvert une vocation inattendue qui l’a profondément transformé : celle de prendre soin des autres, non plus en enseignant, mais en guérissant.

Tout a commencé lorsqu’Abel suivait son tuteur qui enseignait avec passion dans une école de leur village. Il aimait le contact avec les élèves, leur curiosité et la manière dont leurs visages s’illuminaient à chaque nouvelle leçon. Mais au fil du temps, il a réalisé que ce qui l’attirait le plus, c’était la relation humaine, le lien profond qui se tisse lorsqu’on est à l’écoute des autres. C’est alors qu’il s’est orienté dans la médecine puis a décidé de s’engager comme volontaire.

Ses premiers pas dans le volontariat

Dans son rôle d’infirmier à l’Hôpital de Bè, Abel s’est vite découvert une passion pour les soins des malades. Il a appris les gestes médicaux avec la même rigueur que son tuteur enseignait autrefois, mais cette fois-ci, il voyait les résultats directement dans les yeux de ses patients. Que ce soit un pansement, une perfusion, ou lors d’une garde, chaque acte le rapprochait un peu plus de son véritable appel. Il n’avait pas abandonné son rêve d’enseignant. Désormais, il le vit autrement en transmettant l’espoir, la force et la guérison.

Aujourd’hui, il réalise que son parcours de volontaire lui a aussi permis d’acquérir des compétences cruciales telles que : agir sous pression, trouver des solutions dans des conditions difficiles, garder son calme face à l’urgence. Il a appris également à ne jamais abandonner, même quand les résultats tardent à apparaître. Chaque défi rencontré sur le terrain a renforcé sa détermination à devenir un soignant capable de répondre à tous les besoins, qu’ils soient physiques ou émotionnels.

Ainsi, pour la surveillante KODJOKPOE A. Enyonam, Abel est une personne exceptionnelle. “Ce que j’apprécie chez lui, c’est le faite qu’il transforme les angoisses des patients en un espace de confiance. Il écoute avant d’agir, prend le temps de rassurer avant de soigner, parce qu’il sait que la guérison commence bien avant la prise en charge médicale”.

Abel a compris que bien avant de devenir infirmier, chaque personne, peu importe son histoire, mérite d’être vue, entendue, et soignée avec respect et amour. Pour lui, le volontariat n’a pas seulement été un engagement, c’est se consacrer aux autres. Aujourd’hui, il ne soigne pas seulement des corps, il soigne des vies.