Assoiffée d’expériences, Natacha enrichit son parcours professionnel par la recherche mais n’hésite pas également à accompagner, rassurer, écouter et conseiller. Être auprès des femmes, leur apprendre à mieux connaître leur corps, voilà ce à quoi rime son quotidien. Sage-femme d’état et volontaire nationale de la vague 16, Natacha est titulaire d’une licence en soins obstétricaux et néonataux affectée au CMS « maison du Hadj ».
Au début, Natacha se sentait exclue, en particulier en raison de la barrière de la langue à laquelle elle était confrontée. Toutefois, grâce à sa détermination, à l’appui de ses collègues et aux conseils de son responsable de suivi, elle a réussi à s’adapter complètement.
Ses champs de compétence sont variés. Elle suit les patientes qui n’ont pas encore d’enfants, fait le suivi gynécologique, des prescriptions et conseille sur les moyens de contraception. Elle organise des vaccinations, fait des échographies, suit les grossesses, fait la consultation post-natale (après l’accouchement), la rééducation du périnée, l’accompagnement de l’allaitement, etc.
Grâce au volontariat, Natacha a développé un sens de responsabilité aigu dans la prise des décisions. Elle fait face à des situations difficiles au quotidien et son travail nécessite souvent l’accompagnement des femmes en difficiles notamment celles victimes de violences conjugales, des femmes en parcours migratoire, des femmes ayant perdu leur enfant trop tôt: «J’aime avant tout le contact humain, l’aide que j’apporte à toutes ces femmes et le fait que chaque jour est un jour nouveau où je peux leur apporter mon soutien».
Le métier étant peu connu, être sage-femme, c’est aussi travailler en libéral, en PMI (protection maternelle et infantile) ou au planning familial. «Il est important d’apprendre à gérer ses émotions car, il nous arrive de devoir au sein d’une même garde, passer d’une salle où on s’occupe d’un couple attendant un enfant à une autre salle pour accompagner les parents d’un futur ange. Nous voyons la vie, mais nous voyons aussi la mort et pourtant, ce n’est pas ce qu’on pense forcément du métier de sage-femme. Les sages-femmes doivent faire de la recherche pour toujours améliorer leur pratique et mieux comprendre la santé obstétrique et la santé des femmes en général», explique Natacha avec conviction.
Natacha a réussi à faire installer la maternité au CMS afin de répondre aux besoins des communautés. Pour le Dr NATOB Yaditsa, médecin chef du CMS «Natacha est une femme particulière, assez facile à vivre. En qualité de leader et surveillante du département de la maternité, elle contribue à la politique du centre.