Désiré est l’un des VEC de la commune Yoto 1 dont les aléas de la vie ne lui ont pas permis de continuer les études. En classe de CM2, il perdit son père dans un accident de circulation. Ce dernier n’ayant plus les moyens de supporter ses frais de scolarité, a dû abandonner les études au détriment de celles de ses petits frères. Chemin faisant, il se fait enrôler au programme VEC ce qui lui permet aujourd’hui de se voir offrir plusieurs opportunités.

Désiré s’est en effet retrouvé à la maison afin d’aider ses parents dans les travaux champêtres. Etant donné qu’il n’a pas pu poursuivre ses études, il a décidé d’apprendre la conduite des véhicules poids lourd. Une activité très prisée dans la localité. Mais faute de moyens, il ne pourra le faire qu’après avoir découvert le programme VEC.

Engagé comme volontaire de la phase 6 du VEC à Tabligbo, il s’est fait remarquer par sa ponctualité, son engagement, son engouement pour le travail bien fait durant la mission. Après le volontariat, il a pu réaliser son projet de vie, qui est l’apprentissage de la conduite, poids lourd. Il a signé un contrat d’apprentissage avec ses économies et ses épargnes.

Grâce à l’accompagnement du programme de volontariat d’engagement citoyen, Désiré a pu établir sa carte nationale d’identité juste à la fin de sa mission. Ce qui lui a permis d’apprendre le poids lourd et de s’inscrire pour le permis de conduire.

En attendant d’être programmé pour les examens de permis de conduire, Désiré est en stage dans l’entreprise WACEM, une compagnie spécialisée dans la production et la commercialisation de ciments sur le territoire national. Là, il fait ses preuves en mettant en pratique la théorie et la réalité sur nos routes. Grâce à ses expériences et son dévouement au travail il pourra être recruté et avoir un contrat avec ladite compagnie.

« J’ai appris l’arrivée du programme VEC à travers les CDQ des quartiers. C’était juste l’année où je n’e m’en sortais vraiment. Pour m’occuper et me rendre utile à la communauté, j’ai décidé de faire le VEC », nous a confié Désiré. Il va plus loin en exprimant toute sa joie et ses gratitudes à l’ANVT qui lui a donné à nouveau espoir à la vie.

Avec cette maîtrise de l’engin lourd, Désiré est déjà sollicité sur le marché de l’emploi. Après l’obtention du permis de conduire, il compte aussi travailler à son propre compte dans le but de sous-traiter les transports des marchandises avec un camion que le père d’un ami lui aurait promis.