Cordonnier de profession, Daniel possède le talent de faire renaître des chaussures surannées et usées avec ses mains expertes. Ancien volontaire d’engagement citoyen de la phase 6 à Pagouda, il se dit heureux et épanoui dans son travail. Nous avons décidé de dresser son parcours, celui d’un jeune entrepreneur qui rend hommage au programme de volontariat d’engagement citoyen, pour tout ce que ce programme lui a apporté.
Daniel fait partie de ces jeunes qui ont décidé de laisser les études pour apprendre un métier. Pour lui le chemin est peut-être beau tracé, il n’est pour l’essentiel rectiligne. Son expérience de tous les jours démontre à suffisance que le succès est au prix de mille et un sacrifices. Avec le consentement de ses parents, Daniel a choisi d’apprendre la cordonnerie après son BAC I « Je ne pouvais plus continuer les études à cause du manque de moyen financier. J’ai dû accompagner mes parents dans les travaux champêtres afin de payer mon contrat d’apprentissage en cordonnerie » explique-t-il.
Après son apprentissage il n’a pas ouvert instantanément son atelier, il a opté pour le volontariat d’engagement citoyen. Sa mission de volontariat lui a permis de contribuer au développement de sa communauté. En effet depuis tout petit, il avait à cœur les problèmes environnementaux plus particulièrement la salubrité. Daniel est une personne qui aime la propreté. Durant sa mission, il a partagé cette bonne pratique autour de lui. Il a également contribué à l’amélioration du cadre de vie de toute sa communauté. Au cours de sa mission il a bénéficié des formations sur l’entrepreneuriat et la création des activités génératrices de revenus.
La vie de Daniel n’est plus la même après cette mission. C’est avec les allocations et l’épargne de fin de mission de volontariat qu’il a ouvert son atelier de cordonnerie « J’ai été récompensé par mon engagement. J’ai payé le matériel de travail avec mes allocations et épargne. J’ai maintenant mon atelier qui me permet de travailler de lundi à samedi. Je fabrique les chaussures pour les hommes et pour les dames. Je répare également les chaussures usées ou gâtés. J’arrive à épargner au moins 7500 f CFA par semaine. Je remercie Dieu pour cette grâce et ensuite l’Agence Nationale du Volontariat au Togo pour son accompagnement » a-t-il exprimé.