Yendouban est l’exemple même d’une jeune fille très persévérante. À peine notre arrivée dans son atelier dans le quartier Tantigou au bord de la route du camp Ankrouma, elle démonte la selle d’une moto pour changer la protège selle. Volontaire d’engagement citoyen de la cinquième vague dans la commune de Dapaong, elle voit sa situation de départ, changée peu à peu suite à son engagement dans le Volontariat d’Engagement Citoyen.
Titulaire d’un CFA en tapisserie, la vie n’a pas été du tout rose pour Yendoubanà la fin de son apprentissage. « À la recherche du mieux-être, j’ai été domestique pendant trois ans. Après j’ai été en aventure au Benin, avec l’idée de trouver un peu d’argent pour démarrer mon métier mais tout cela n’a rien donné de positif » raconte-t-elle. Ceci n’a pas fait fléchir Yendouban. Déterminée et motivée, elle a décidé de vendre les oranges pour gagner son pain quotidien.
Par un coup de chance au cours d’une de ses promenades avec ses oranges sur la tête, dans une causerie, la jeune fille découvre le volontariat d’engagement citoyen en 2020. C’est ainsi qu’elle n’a ménagé aucun effort à s’engager pour servir sa communauté. Son engagement et sa détermination lui ont permis de relever son défi. Après la mission du volontariat, ses allocations lui ont servi à acheter une machine d’occasion et à faire une baraque qui lui sert d’atelier provisoire.
L’engagement dans la mission VEC est en effet un nouveau départ pour Yendouban. Elle commence modestement à réaliser son rêve. « Aujourd’hui, c’est une grande joie qui m’anime d’avoir une machine. Avec cette machine j’ai commencé par jouir des retombés de mon métier », nous confie-t-elle toute souriante. Elle compte vraiment réaliser des recettes pour ouvrir un atelier digne de ce nom et faire de sa personnalité une tapissière de référence dans le quartier Tantigou.
Pour la jeune artisane, « nulle part n’est mieux. Pour réussir dans cette vie, il faut avoir un seul objectif, être engagé et avoir confiance en soi. Grâce à mon engagement dans le volontariat, je me projette déjà à un lendemain meilleur. Je me demande que serai-je sans mon engagement dans le VEC ? », déclare-t-elle pour terminer ses propos.