À l’entrée du grand marché de Dapaong du côté Nord-Est, se trouve l’étalage de Dapantièbe. Un étalage bien équipé de tas de petits poissons, des bidons d’huile végétale, d’huiles rouges et de bassines de sel. Il suffit de faire un tour chez Dapantièbe, vous trouverez de vraies qualités d’huiles rouges, en provenance de Tsévié et des petits poissons bien fumés de Lomé kodomé pour une bonne sauce.
Qui est KANTOTIGOU Dapantièbe ?
Âgée de la trentaine et mère de trois enfants, Dapantièbe fait partie des volontaires d’engagement citoyen de la quatrième vague dans la commune de Dapaong. Issue d’une famille démunie, elle n’a pas eu la chance d’évoluer dans les études ni d’apprendre un métier pour fautes de moyens financiers. Pour subvenir à ses besoins elle faisait du fromage de sodjà et c’est avec difficultés qu’elle arrivait à joindre les deux bouts. Soucieuse de sa condition de vie et surtout de l’avenir de ses enfants, elle ne laisse aucune opportunité passée d’où son engagement dans le volontariat en 2019 pour servir sa communauté et profiter en retour des avantages du programme VEC. La mission du volontariat d’engagement citoyen a changé positivement la condition de vie de Dapantièbe.
Une nouvelle vie grâce au VEC
Dapantièbe en s’engageant avait un seul objectif: celui de sortir de sa situation de précarité. C’est ainsi qu’après avoir perçu trois mois d’allocations, elle devient une commerçante ambulante des petits poissons chaque soir. Compte tenu de la qualité de ses poissons, la demande dépassait largement l’offre. Lentement et surement elle commence par gagner la clientèle. À la fin des six mois de mission et vu l’évolution rapide de son activité, elle s’est installée dans le grand marché de Dapaong où elle a associé la vente du sel et l’huile à son commerce. « La mission de VEC a changé ma vie. Aujourd’hui, je fais partie des commençantes de petit poisson dans le marché de Dapaong. Je vends en gros et en détail » nous confie-t-elle toute souriante. « Je suis en relation avec une sœur à Lomé donc c’est elle qui me livre les produits et compte tenu de la qualité de mes marchandises chaque jour que Dieu fait, je gagne toujours ma part » enchaine-elle. Selon notre ancienne VEC, elle ne regrette pas le choix de son activité génératrice de revenu car c’est vraiment un domaine très rentable qui lui a fait aujourd’hui une femme financièrement automne et elle assure l’éducation et la scolarité de ses enfants.
« Que deviendrais-je sans mon engagement dans le VEC ? » s’interroge-t-elle. « La mission de volontariat m’a vraiment instruite. Par ailleurs je fais partie du GEC Lando de Zongo. Au cours de nos réunions, on nous forme sur les thématiques très instructifs, tels que comment épargner, le vivre ensemble, comment accueillir les clients etc. Des petites choses que nous méconnaissons. Pas plus que la semaine dernière, nous avions fait le partage du deuxième cycle GEC, où j’ai totalisé une somme de 67 000F. je viens de lancer la commande avec cette somme. Quoi de meilleur que ça ! » s’exclame-telle pour terminer ses propos.
GNAMDJA K. Espoir.