Clarisse, fait partie des Volontaires d’Engagement Citoyen de la première vague dans la commune de Yoto 1. Elle aurait bien voulu continuer les études après son certificat d’étude du premier cycle mais par faute de moyen et suite à son état dû aux maladies chroniques répétées, elle a abandonné les études et s’est s’orientée vers l’apprentissage. Titulaire d’un diplôme CFA en couture, elle a su s’implanter et est devenue aujourd’hui autonome, grâce au VEC.
Après l’obtention de son diplôme de fin d’apprentissage et n’ayant pas les moyens pour s’acheter une machine neuve, Clarisse se débrouillait avec une vieille machine à main qu’on lui avait offerte. Elle n’arrivait pas économiser pour s’offrir une machine proprement dite à cause de la mauvaise gestion de son économie. Seul son engagement et sa détermination dans le programme VEC, surtout les formations reçues sur le développement personnel et les groupements d’épargne et de crédit, lui ont permis de pouvoir concrétiser son projet de vie.
C’est ainsi qu’au cours des 6 mois de mission qu’elle a mené en octobre 2019, Clarisse a pris la décision d’épargner une partie de ses allocations mensuelles. Avec ses allocations de fin de mission et son épargne, elle a pu acheter une nouvelle machine et a aménagé une pièce dans sa maison pour l’installation de son atelier. Aujourd’hui, elle a à sa possession, deux machines à coudre et une machine à surfilage qu’elle a bénéficié auprès de l’ANADEB. L’accueil chaleureux que Clarisse réserve à ses clients et son travail bien fait, font d’elle une couturière de référence dans son quartier.
Pour Clarisse, « j’ai appris beaucoup de chose notamment la gestion du temps et de l’argent, comment bien accueillir un client et comment vivre en société. Je ne savais comment prendre la parole en public par exemple mais grâce au VEC, je suis une toute autre personne aujourd’hui », a-t-elle affirmé. Clarisse est une dame qui aime son travail et elle le valorise. Très ambitieuse et pleine d’avenir, elle ne regrette pas d’avoir fait la mission de volontariat, grâce à laquelle, elle jouit déjà des fruits de son métier, ce qui fait d’ailleurs sa fierté. «Mes clients sont toujours satisfaits de mon travail et j’en suis fière », se félicite-t-elle.
Aujourd’hui, grâce à sa détermination et son courage à réussir, elle dispose également d’une troisième machine à coudre qu’elle a loué et compte rembourser le prix à partir de ses propres économies. Elle a six apprenties à qui elle transmet son art et son savoir-faire.
Clarisse reçoit régulièrement les commandes des autres couturières de la commune de Yoto et certains de ses collègues du Bas-Mono qui viennent sous-traiter avec elle, à cause de son prix et de la main d’œuvre abondante.